Les négociations avaient été engagées de longue date, et c'est finalement la semaine dernière que SFR et Bouygues seraient arrivées à un accord concernant la mutualisation de leurs réseaux de téléphonie mobile.

Arcep  Une mutualisation qui permettrait de couvrir en commun une zone correspondant à 57 % de la population, et qui signifie à la fois une meilleure couverture pour les abonnés des zones blanches, mais également des économies dans l'investissement du côté des opérateurs.

Un partenariat qui pourrait renverser l'équilibre du marché mobile, et qui a entrainé une réaction positive du régulateur, l'ARCEP qui a accueilli " favorablement cet accord", tout en nuançant quelque peu en rappelant que " le principe d'accord de mutualisation de réseaux mobiles est encouragé, sous certaines conditions."

L'ARCEP indique ainsi que la mutualisation des réseaux doit avant tout servir l'intérêt de l'utilisateur, avant de se présenter comme un moyen de renforcement ou de dédouaner les opérateurs des investissements auxquels ils se sont engagés. Pour le régulateur, les accords de mutualisation " peuvent constituer pour les opérateurs un moyen de réduire leurs couts et d'apporter des gains aux utilisateurs, en matière d'extension de la couverture et d'amélioration de la qualité de service des deux opérateurs."

Malgré tout, SFR et Bouygues ne devront limiter la mutualisation à leurs réseaux, et non pas transformer ces accords en partenariat amenant à la création d'un bloc visant à déstabiliser le marché . L'ARCEP rappelle que les deux opérateurs " doivent rester autonomes les uns des autres, en matière stratégique et commerciale", et souhaite "s'assurer que l'accord n'aura pas pour effet d'évincer certains concurrents du marché".

Pour le régulateur, l'accord devra uniquement viser "à améliorer les services apportés aux utilisateurs, en matière de couverture et de qualité de service. Ces progrès devront en particulier pouvoir être mesurables et vérifiables au cours du temps."

Pas question donc d'accepter une mutualisation sans contrôle stricte, et moins encore s'il ne porte pas ses fruits de façon mesurable. Pour s'en assurer, l'ARCEP s'est récemment tournée vers l'Autorité de la Concurrence pour se lancer dans une étude approfondie de l'accord annoncé.

Source : Univers Freebox