Le salon Mobile World Congress 2010 de Barcelone est comme prévu le temps de l'émergence d'Android. Attendu mais peu visible sur le salon l'an dernier, Android est partout dans les terminaux et les services mobiles.

Tous les fabricants ou presque ont présenté des terminaux mobiles sous Android et l'on trouve également des smartbooks utilisant le système de Google et révélant un véritable potentiel à la fois du point de vue de la mobilité et de l'ergonomie.


Appel à la coopération
Pourtant, Google, comme les autres années, n'a pas de stand propre et n'est pas directement visible. Cependant, son CEO, Eric Schmidt est apparu le temps d'une keynote dans laquelle il a demandé à l'industrie mobile ( et à d'autres secteurs, comme la presse et les régies publicitaires ) de ne pas voir en Google un ennemi mais plutôt un catalyseur du succès des services mobiles, sur lequel tout le monde peut se greffer et créer une synergie.

Opérateurs et fournisseurs de services craignent de ne plus être considérés que comme des fournisseurs de tuyaux tandis que le gros des revenus générés serait capté par Google., voire que ce dernier finisse par se substituer à eux. L'annonce du super réseau Google aux Etats-Unis a laissé des traces.

De son côté, Eric Schmidt prône le partage des risques et des investissements, et appelle l'industrie mobile à jouer un rôle de stimulant qui permettra le déploiement de nouveaux services.


Coopération, oui, mais au profit de qui ?
Cependant, Vittorio Colao, CEO de Vodafone, s'exprimant en amont de la keynote d' Eric Schmidt, a appelé l'industrie mobile à bâtir de nouveaux modèles économiques plutôt que de laisser Google occuper le terrain.

Les opérateurs, quoi qu'ils en disent, voient leurs réseaux s'engorger sous le succès des terminaux mobiles et de l'utilisation du data mobile. C'est toute l'industrie mobile qui va devoir se remettre en question et s'adapter à cette nouvelle situation, alors que la consommation data est en train d'exploser.

Certains n'hésitent plus à comparer Google à Microsoft il y a dix ans, avec une situation de monopole sur différents créneaux et une goût du secret qui ne permet pas de savoir dans quel secteur portera le prochain coup de la société. Personne ne se sent donc spécialement à l'abri, même pour les partenaires du moment qui seront peut-être les concurrents de demain.