Le choix du projet qui servira de base à la standardisation des nano-SIM doit être décidé par l'ETSI ( European Telecommunications Standards Institute ) va se jouer cette semaine et deux propositions sont en jeu. La première est soutenue par Apple et certains opérateurs, tandis que la seconde est pilotée par plusieurs fabricants de terminaux peu désireux de voir Apple en maître d'oeuvre de la nano-SIM.

Nokia fait partie de ce projet alternatif et a souligné que le projet d'Apple ne respectait pas les recommandations 4F ( Fourth Form Factor ) qui doivent faire de la SIM un composant qui ne comporterait que la puce, sans le plastique autour.

Or, le projet d'Apple reprend en fait les dimensions de la micro SIM et impose en outre un tiroir pour loger la carte, ce qui réduit les possibilités de réduction d'encombrement. Nokia évoquait également le risque de coincer la nano-SIM dans un port micro-SIM en cas d'erreur. Autant d'éléments qui sont au contraire pris en compte dans le projet concurrent de Nokia, Motorola et Research in Motion.


Chacun ses arguments
En riposte, et peut-être pour faire oublier ces arguments, Apple a envoyé durant le mois de mars un courrier à l'ETSI indiquant que son projet serait proposé sur une base royalty-free dans la mesure où les autres détenteurs de brevets feraient de même selon un principe de réciprocité.

Nokia n'a pas tardé à réagir à cette possibilité en soulignant qu' Apple a beau jeu de se réclamer d'un modèle royalty-free puisque la société ne détient pas de brevets essentiels sur la nano-SIM. Cette manoeuvre obligerait plutôt les vrais détenteurs de propriété intellectuelle à renoncer à leurs droits.

Or, visiblement, le projet alternatif des fabricants d'appareils mobiles n'est pas conçu sur un modèle dépourvu de droits de licence. L'ETSI va donc devoir trancher entre un projet de nano-SIM ne correspondant pas complètement aux critères 4F mais sur un modèle de licence qui garantit son intégration rapide, ou un autre projet plus conforme aux spécifications 4F mais qui demandera de verser des droits de licence à définir.

Source : IDG News Service