Dans le cadre d'un concours baptisé High Performance Fast Computing Challenge, la NASA met au défi les participants d'améliorer le code de son logiciel FUND3. Sans altération de sa précision, ce dernier devra ainsi s'exécuter 10 à 10 000 fois plus vite qu'actuellement sur le supercalculateur Pleiades de l'Agence aérospatiale américaine.

Ce supercalculateur (voir ci-dessous) figure à la 13e place du dernier classement Top500. Il est capable d'effectuer plus de 5,9 millions de milliards d'opérations à virgule flottante par seconde. Manifestement, pas assez avec un logiciel de simulation comme FUND3.

NASA-Pleiades

Le domaine dont il est ici question est celui de la dynamique des fluides dans la recherche aérospatiale, et avec des concepts initiaux qui sont testés grâce au logiciel. Cela fait appel à des formules mathématiques complexes.

" Certains concepts sont tellement complexes qu'il est difficile même pour les supercalculateurs les plus puissants d'analyser ces modèles en temps réel ", écrit un responsable de la NASA. Pour autant, des modifications apportées en simplifiant par exemple un seul sous-programme pour accélérer son exécution de quelques millisecondes sont susceptibles d'avoir un impact.

Ce sous-programme peut en effet être appelé par le programme principal des millions de fois. Le cas échéant, une modification à la marge pourra donc accélérer de manière significative l'exécution du programme entier. Mais il y a une autre difficulté à surmonter… FUND3 est principalement écrit en Fortran. Des modules sont toutefois en C++ et Ruby.

hpfcc

Le concours est doté de jusqu'à 55 000 $ qui seront partagés entre des finalistes dans deux catégories, dont 15 000 $ et 10 000 $ pour les vainqueurs de chacune d'elles. Les contributions sont ouvertes jusqu'au 29 juin et les gagnants seront annoncés le 9 août. Ils seront forcément majeurs et de citoyenneté américaine. Code sensible oblige, le concours n'est pas ouvert aux non-US.