Logo Nasa Un concept de réseau téléphonique lunaire avait déjà été évoqué en début d'année, sous l'égide des agences spatiales américaine et britannique, la NASA et le BNSC, dans l'éventualité d'une colonisation de notre satellite naturel.

Mais la NASA voit plus loin encore et réfléchit à l'élaboration d'un réseau de communication interplanétaire créé sur le modèle d' Internet. Le JPL ( Jet Propulsion Laboratory ) travaille déjà sur un protocole, le DTN, ou Disruption-Tolerant Network, avec un test d'échange de données via un engin spatial situé à plus de 32 millions de kilomètres de la Terre.

Le DTN, développé en collaboration avec Vint Cerf, co-inventeur des échanges TCP/IP, doit permettre le transfert d'information malgré d'éventuelles coupures ou délais de réception et possède un mode spécifique d'envoi des données, différent du mode TCP/IP couramment utilisé avec Internet.


Assurer les transmissions malgré les contraintes
Les échanges ne sont pas réalisés de façon continue et les paquets de données sont conservés par les deux noeuds de communication en cas de coupure de la communication. Les portions de données ne sont ainsi pas perdues si la communication est rompue et le transfert peut reprendre à la connexion suivante.

Il s'agit surtout de simplifier les procédures par rapport aux manipulations actuelles qui obligent émetteurs et récepteurs à être rigoureusement synchrones pour tout échange d'information. Des essais du protocole DTN sont en cours depuis le mois d'octobre, utilisant l'engin spatial Epoxi de la NASA, qui chemine vers la comète Hartley et peut servir de relais de communication avec Mars.

Un test du DTN sera également réalisé avec la Station Spatiale Internationale ISS l'été prochain. Si ce mode de communication répond aux attentes, il permettra de créer une sorte d' Internet interplanétaire permettant de concevoir de nouveaux types de missions, impliquant plusieurs engins spatiaux et facilitant les échanges avec les astronautes en mission.

(Credit image : NASA/JPL)
Source : AFP