Pour envoyer des astronautes dans l'espace, puis pour des missions d'exploration humaine de la Lune et ultérieurement des missions vers la planète Mars, la Nasa chapeaute le développement de trois systèmes : la fusée lourde Space Launch System (SLS), le véhicule d'équipage Orion et le port spatial Exploration Ground Systems pour une base de lancement adaptée sur Terre.

Équivalent américain de notre Cour des comptes, le Government Accountability Office (GAO) a déjà épinglé les ambitions de la Nasa avec des retards pris par des prestataires. Dans un nouvel audit, le GAO estime peu probable que l'Agence spatiale américaine respectera sa date de lancement récemment révisée pour le vol d'essai de SLS.

Ce premier vol a déjà connu plusieurs reports. Pour le GAO, il ne devrait pas se produire avant juin 2021, alors qu'il est actuellement prévu pour juin 2020. Boeing, qui s'occupe notamment de la fabrication de SLS, est pointé du doigt.

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Le GAO considère par ailleurs que le développement de SLS occasionnera un dépassement de budget de 29 % pour un coût total de 8,05 milliards de dollars, et reproche à la NASA un manque de transparence dans ses rapports sur les coûts, y compris pour Orion.

Un audit critique qui tombe mal, alors que le président des États-Unis Donald Trump a lancé un défi à la Nasa pour un retour d'astronautes américains sur la Lune en 2024 dans le cadre du programme Artemis. Un défi qui a été accepté, mais paraît actuellement mal embarqué.

Pour accélérer le calendrier de presque quatre ans, la Nasa demandera 20 à 30 milliards de dollars supplémentaires pour son budget.