La sonde Voyager 2 a dépassé l'héliopause le 5 novembre dernier. Une limite où le vent chaud solaire rencontre le milieu interstellaire froid. Désormais à plus de 18 milliards de kilomètres du Soleil, Voyager 2 poursuit son long périple dans l'espace interstellaire.

Afin d'économiser l'énergie, plusieurs de ses instruments ont été désactivés. La Nasa n'a pas décidé de faire de même pour l'instrument CRS (Cosmic Ray Subsystem) qui demeure opérationnel pour la détection des rayons cosmiques, mais son chauffage a été coupé.

Cette stratégie s'inscrit aussi dans un souci d'économie d'énergie avec le générateur électrique qui montre des signes de fatigue. Selon l'agence spatiale américaine, l'instrument CRS continue de transmettre des données en dépit d'une température de -59 °C et alors qu'il a été testé à jusqu'à -45 °C.

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La Nasa explique que la sonde Voyager 2 est alimentée par trois générateurs thermoélectriques à radioisotope qui produisent de l'électricité à partir de la chaleur émanant de la désintégration radioactive du plutonium 238.

" Parce que l'énergie thermique du plutonium dans les générateurs diminue et que leur efficacité interne diminue avec le temps, Voyager 2 produit environ 4 watts d'énergie électrique en moins par an. " En rappelant que la sonde a été lancée en 1977. Les générateurs produisent 40 % d'électricité en moins qu'il y a 42 ans.

Également lancée en 1977, la sonde jumelle Voyager 1 - actuellement à 22 milliards de km du Soleil - est confrontée aux mêmes défis énergétiques, parmi d'autres.

" Les deux sondes Voyager explorent des régions jamais visitées auparavant, chaque jour est donc un jour de découverte ", commente Ed Stone, ancien directeur du Jet Propulsion Laboratory de la Nasa.