La navette expérimentale XS-1 de la DARPA, conçue avec le groupe Boeing, doit permettre d'offrir un accès à l'espace à moindre coût grâce à un système réutilisable et capable de décoller verticalement, sans nécessiter un étage principal comme les lanceurs traditionnels.

Boeing_XS1

Elle doit aussi être capable de revenir sur Terre en atterrissant comme un avion et de pouvoir être réutilisée pour d'autres tirs après inspection de ses éléments. La navette XS-1 va dans le sens des efforts de l'industrie aérospatiale pour réduire les coûts des missions de mise en orbite en réutilisant les lanceurs, ou au moins certains de leurs éléments, comme c'est le cas pour l'étage principal du lanceur Falcon 9 de SpaceX.

La navette XS-1 s'est trouvée un terrain où assurer ses décollages et ses atterrissages d'ici 2020 : Cap Canaveral. Débuté par Northrop Grumman et Masten Space Systems, c'est finalement Boeing qui a été retenu par la DARPA pour finaliser le programme qui doit permettre par ce biais des satellites jusqu'à 1,3 tonne en orbite basse autour de la Terre.

NASA XS-1

Par son mode de fonctionnement, la navette XS-1 sera une sorte de mix entre la fusée et l'avion, capable de remplir ses missions de mise en orbite en un délai plus court que les lancements traditionnels.

Elle devra ainsi être capable de réaliser des séries de 10 lancements en 10 jours pour un coût d'environ 5 millions de dollars par tir, charge utile comprise. La première navette de test est baptisée "Phantom Express" et la première étape de sa conception s'est faite en collaboration avec Blue Origin, la société spatiale du patron d'Amazon Jeff Bezos, avant d'être remplacée par Aerojet Rocketdyne qui fournira le moteur principal AR-22.

Source : SpaceFlightNow