Plutôt que d'utiliser du pétrole pour fabriquer le plastique qui servira à mouler les coques des produits électroniques, plusieurs groupes, essentiellement japonais, étudie la possibilité de créer du bioplastique à partir de composés issus de plantes qui pourraient être cultivées et servir d'alternatives alors que le pétrole risque de devenir à moyen terme une ressource rare et donc coûteuse.

La conception de biosplastiques répondant aux critères d'un usage industriel est donc à l'étude depuis plusieurs années, avec quelques tentatives de commercialisation, notamment sous forme de coques de téléphones portables.

Plusieurs contraintes doivent être surmontées, notamment la plasticité du matériau, de façon à supporter les moulages, sa résistance dans le temps ( risque de délitement, moisissure ) et les possibilités d'évacuation de la chaleur dégagée par les entrailles de l'appareil électronique.


NEC surmonte les obstacles techniques
Le groupe japonais NEC annonce avoir développé un nouveau bioplastique répondant mieux à ce cahier des charges et en utilisant une association de cellulose et de cardanol ( substance provenant des coques des fruits de l'anacardier, les noix de cajou. Si l'amande contenue dans la coque est comestible, la coque elle-même est toxique ).

L'avantage est que le cardanol est un composé largement utilisé dans l'industrie et  facile à se procurer, de même que la cellulose. Par ailleurs, avec un tel bioplastique, il est possible de fabriquer des coques ayant une composition végétale à plus de 70%, bien plus que ce qui se fait actuellement.

Le produit est annoncé comme supérieur aux biosplastiques actuels ( formés d'acide polylactique et d'acétate de cellulose ) en termes de robustesse, de résistance à la chaleur et l'eau et de temps de thermo-moulage.

Malgré ces avancées, NEC indique vouloir poursuivre plus loin son effort de R&D et ne prévoit une commercialisation de ce bioplastique qu'à partir de 2012 / 2013.