C'est un litige durant depuis un an entre Intel et Nvidia qui est en train de s'envenimer. A l'origine, les deux sociétés ont signé un accord de licence en 2004 permettant à Nvidia d'exploiter les plates-formes CPU du fondeur pour ses chipsets.

Mais Intel estime désormais que ses plates-formes de nouvelle génération avec contrôleurs mémoire intégrés et nouveau bus QPI, et notamment l'architecture Nehalem, lancée en fin d'année 2008, n'entrent pas dans le cadre de cet accord. Nvidia ne l'entend pas de cette oreille et juge qu'il s'agit d'une manoeuvre visant à freiner le marché du GPU.


Bataille autour de Nehalem
Nvidia, considérant que l'accord de licence de 2004 reste valable pour l'architecture Nehalem, a décidé de contre-attaquer en portant plainte à son tour contre Intel pour rupture de contrat. Comme souvent dans ce cas, c'est une cour de l'Etat du Delaware qui devra trancher entre les deux positions.

Dans cette riposte, Nvidia menace également d'empêcher Intel d'accéder à son portefeuille de brevets. L'accord de 2004 prévoit en effet qu'en retour du droit d'utilisation de ses plates-formes CPU, le fondeur peut utiliser certains brevets de Nvidia dans la 3D et les GPU.

Jen-Hsun Huang, président et CEO de Nvidia explique les motifs de cette contre-attaque :

" Nvidia n'est pas à l'origine de cette bataille juridique. Mais nous devons nous défendre et protéger les droits que nous avons négociés pour qu' Intel accède à notre propriété intellectuelle. Les agissements d'Intel visent à nous empêcher de faire usage de droits de licence qu'ils avaient pourtant entérinés. "