Ver, cette seule évocation glace le sang des administrateurs réseau de tous pays et suffit à provoquer la panique au sein des services informatiques. Et bien, les choses pourraient changer.
L'apparition du premier ver
remonte à 1988 avec le ver Morris du nom de son créateur.
Ce programme nocif et autonome se
propage alors d'ordinateur en ordinateur en utilisant les réseaux,
détruisant tout sur son passage.
Depuis son apparition, une obsession taraude les chercheurs : utiliser les particularités intrinsèques de la bestiole pour, cette fois-ci, soigner nos braves petites machines.
Ainsi, de tels vers " patcheurs " seraient programmés pour
envahir les ordinateurs, en exploitant les mêmes failles que
leur alter ego " maléfique " en charge
de délivrer des malwares.
A l'instar d'une rustine,
leur but serait de réparer les failles et rendre l'ordinateur
hermétique aux futures attaques du même genre.
L'idée n'est donc pas de première fraîcheur mais, jusqu'à présent, le caractère incontrôlable des vers et l'altération induite du comportement de l'ordinateur cantonnaient ce projet au rang de fantasme.
Aujourd'hui, David Aitel affirme s'être
affranchi de tous ces problèmes techniques en programmant des
vers appelés des nématodes, qui ne visitent que les machines
ou ils possèdent une autorisation d'accès.
Pour se faire, Aitel
préconise l'utilisation d'un serveur central, comme par
exemple le serveur DNS, auxquel est adjoint un logiciel approprié.
La permission de déploiement du ver sur une machine identifiée
par son adresse IP est alors laissée à la charge du
serveur interrogé par le nématode.
Pour permettre aux programmeurs, sans expérience dans le domaine, de mettre au point leur propre ver ( tout le monde n'est pas un hacker dans l'âme ), Aitel propose un langage propriétaire du nom de NIL ( Nematode Intermediate Language ) dont la vente est prévue d'ici 4 ans.
Pour la petite histoire,
biologiquement parlant, le nématode est un vers de petite
taille, présent dans le sol, et qui vit en parasite de l'homme et des
mammifères.
Reste à voir si le nématode a un avenir devant lui, l'idée étant tout de même séduisante !