La semaine prochaine, Netflix fait ses débuts en France. Interrogé à ce sujet dans l'émission " Médias, le magazine " sur France 5, le président du CSA a confié qu'il avait réuni en mars dernier l'ensemble des présidents de groupes audiovisuels et " les a fortement encouragés à développer leur propre expansion. "

Olivier-Schrameck Olivier Schrameck a notamment fait référence à la technologie employée par Netflix afin de proposer du contenu en adéquation avec les goûts de l'abonné. " On voit les progrès que font Canalplay et Orange, et il y a déjà d'autres acteurs qui sont prêts à se lancer sur ce marché. "

Presque inévitablement, le président du CSA a pointé du doigt ce qu'il a qualifié de " situation artificiellement privilégiée " dont bénéficie Netflix en opérant depuis le Luxembourg et prochainement les Pays-Bas. Un point qui avait également été évoqué la semaine dernière par la ministre de la Culture et le patron d'Orange.

" Nous souhaitons réguler Netflix. […] Il faut une harmonisation à l'échelle européenne. Une harmonisation qui assure a minima un soutien à la création ". Et la réalisation et la production de la série Marseille par Netflix n'est pas une réponse suffisante pour Olivier Schrameck. " Il y a la question du soutien à la création non pas unilatérale comme à l'occasion d'une série mais générale et qui garantisse sa pérennité. "

Netflix semble sinon faire peur du moins inquiéter. Pourtant, son succès est loin d'être garanti en France. Pour son lancement, le service de SVOD devra se passer d'une diffusion via les box alors que c'est un atout dont dispose une offre comme Canalplay.

Netflix devra en outre essentiellement miser sur les séries puisque le service respectera la chronologie des médias faisant qu'un film récent ne peut être proposé en SVOD que trois ans après son exploitation en salle. Les droits de diffusion de sa série phare dans le monde House of Cards sont par ailleurs actuellement une exclusivité du groupe Canal+.