Logo Nokia Alors que tous les indicateurs tendent à prévoir que l'année 2009 va enregistrer une importante chute des ventes mondiales de mobiles, Olli-Pekka Kallasvuo, président de Nokia, ne cède pas à la panique et refuse de lancer sa société sur la voie facile de la guerre des prix, comme beaucoup de ses concurrents.

C'est que vouloir maintenir à tout prix ses volumes de ventes et ses parts de marché peut se révéler désastreux pour les marges et avoir finalement plus d'effets négatifs que positifs à moyen terme. Certes, les acteurs les plus fragiles n'auront guère d'autre choix mais pour un géant tel que Nokia, les possibilités d'action sont différentes.

D'abord, la société finlandaise est présente sur tous les segments du marché et sur tous les territoires, marchés émergents comme pays industrialisés. Cela lui permet de jouer sur tous les tableaux et d'être présente là où se trouvent les meilleures opportunités de croissance.


Améliorer ses parts de marché en 2009 n'est pas impossible
Pour le CEO de Nokia, il faut accepter l'idée de perdre quelques points de parts de marché sur un secteur donné si on parvient à l'équilibrer par une hausse de sa présence sur d'autres territoires porteurs. En tant que leader, Nokia peut plus facilement que ses concurrents se lancer dans la recherche de cette subtile harmonie.

" Quand les temps deviennent plus difficiles, ceux qui détiennent des positions fortes tendent à mieux résister que les autres...Ainsi, globalement, je pense que beaucoup de nos concurrents auront moins de marges de manoeuvres "
, a souligné Kallasvuo dans un entretien accordé au Financial Times.

Il envisage même que la société puisse reprendre des parts de marché en 2009, après un léger recul observé au troisième trimestre 2008. " Le fait que nous soyons présents sur tous les segments nous donne la possibilité, si une guerre des prix intervient, de mettre l'accent sur d'autres terminaux, ce qui n'est pas le cas de nos concurrents aux gammes plus étroites ", précise-t-il encore.

D'autre part, Nokia peut compter sur sa stratégie de services mobiles, qui continue de s'étendre, et sur sa politique d'acquisition de sociétés innovantes. Après le gros morceau représenté par le rachat de Navteq en 2008, qui lui donne accès à la cartographie GPS, le géant finlandais devrait maintenant chercher à mettre la main sur des entreprises riches de concepts transformables en services attractifs.
Source : Reuters