Face aux rumeurs agitant les marchés concernant la possibilité d'une cession d'une partie de son activité mobile, Stephen Elop, CEO de Nokia, monte une nouvelle fois au créneau pour écarter les rumeurs de tentative de prise de contrôle par des groupes tiers.
Avec une valorisation boursière qui a fortement reculé ces derniers trimestres, un avenir incertain mais aussi de vraies potentialités grâce à son savoir-faire dans les téléphones portables, Nokia peut devenir la cible d'une offre de rachat.
La semaine dernière, la rumeur d'un rachat de la division téléphonie mobile par Microsoft a conduit à une poussée spéculative, vite dégonflée. Cette semaine, c'est la rumeur d'une acquisition par Samsung, numéro deux mondial, qui a émergé.
Stephen Elop s'est donc attaché à classer ces rumeurs comme sans fondement, Nokia n'étant pas à vendre. Il a confirmé que malgré son allégeance tardive à Windows Phone, un premier terminal serait bien disponible d'ici la fin de l'année et profiterait de fonctionnalités logicielles spécifiques, alors que la tendance a été jusqu'ici de privilégier une interface commune sur tous les terminaux, sans possibilités d'ajout de surcouche, ce qui ne fait pas les affaires du taiwanais HTC, prompt à placer sa surcouche HTC Sense sur ses produits, toutes plates-formes confondues, pour créer une valeur ajoutée et un élément de différenciation face à la concurrence.
Windows Phone jusque dans les marchés émergents, Symbian toujours d'actualité
Il a rappelé que ses adversaires étaient Apple et Google et non d'autres fabricants comme HTC ou Samsung et que la force du couple Nokia / Microsoft viendrait des relations entretenues avec les opérateurs, à la fois par la flexibilité de Windows Phone que par les partenariats de Nokia dans l'industrie mobile.
Stephen Elop a également reconnu que le marché des terminaux d'entrée de gamme se durcissait rapidement, alors qu'il compte toujours pour la moitié du chiffre d'affaires de sa branche téléphonie mobile et représente toujours l'essentiel du volume trimestriel écoulé ( 84 millions de feature phones pour 24 millions de smartphones ).
Le patron de Nokia a cependant affirmé que les marchés émergents restent une priorité, d'autant plus que Windows Phone, lancé d'abord en haut de gamme, pourra par la suite descendre en gamme, objectif poursuivi également par Google pour sa plate-forme Android, proposée sur des smartphones à très bas coût.
Et Symbian dans tout ça ? l'objectif reste le même : écouler 150 millions de terminaux ces prochaines années et apporter un support jusqu'en 2016, avec des mises à jour, de nouvelles fonctionnalités et des lancements de terminaux.