
Ce n'est pas tant l'appareil iPhone, dont les caractéristiques sont intéressantes mais pas révolutionnaires, qui intéresse la concurrence, mais plutôt la façon nouvelle d'appréhender l'interface d'un téléphone portable. La complexité grandissante des terminaux impose d'en réinventer l'ergonomie, pour laquelle les exemples actuels, avec touches physiques et multiples sous-menus, arrivent au bout de leur logique et répondent de plus en plus difficilement au besoin de simplicité et d'intuitivité demandé par les utilisateurs.
Cependant, aller d'un paradigme à un autre ne se fait pas en un instant, et des années de pratique de l'appui sur des touches pour déclencher les fonctions ne peuvent être éradiquées rapidement. L'un des gros inconvénients des interfaces tactiles est de manquer de cette réponse qu'apporte l'enfoncement d'un bouton.
Le retour de force, ou la simulation des touches

C'est cette technologie, déjà déployée sur le LG Prada Phone et utilisée sur certains mobiles Samsung, pour laquelle Nokia, numéro un mondial de la téléphonie mobile, vient d'acquérir une licence, qui lui donnera le droit de l'intégrer dans de futurs appareils mobiles. Un kit de développement ( SDK ) sera fourni à la communauté de développeurs du Forum Nokia pour créer des applications et du contenu adapté.
Le retour de force dans les interfaces tactiles permet de réduire les taux d'erreur et d'améliorer les temps d'exécution en confirmant par une vibration les différentes actions. Après les capteurs de mouvement et les interfaces multipoints, le retour de force pourrait participer au succès de l'ergonomie des interfaces tactiles de demain.