Si l'annonce du rapprochement de Nokia et Microsoft a été dévoilée au mois de février, le groupe finlandais a attendu la présentation de ses résultats financiers et la finalisation de l'accord avant de s'attaquer au douloureux problème de la réorganisation.

Le passage à Windows Phone 7 doit en effet conduire à réduire les coûts de Nokia en R&D ( puisque c'est Microsoft qui s'occupera du développement de la plate-forme mobile ) et réduire les dépenses de son activité Terminaux et services de 1 milliard d'euros en 2013 par rapport à 2012.

Cela va passer par le transfert des activités software de Symbian et de 3 000 employés à la société Accenture, mais aussi par la suppression programmée de 4 000 postes d'ici fin 2012, principalement au Royaume-Uni, en Finlande et au Danemark.

Restructurations et suppressions d'emplois

C'est donc une nouvelle coupe franche dans la masse salariale, alors que le groupe a déjà connu des destructions d'emplois lors de la crise économique mondiale de 2008-2009 et à l'occasion de restructurations.

Nokia prévoit également une redistribution des rôles de ses centres de R&D de manière à leur attribuer un rôle spécifique, ce qui conduira à la réduction ( voire la fermeture ) de certains d'entre-eux et à l'extension d'autres.

Le groupe finlandais n'oublie pas son objectif premier et va orienter ses ressources pour le développement et la production de gammes de smartphones Windows Phone. Des programmes de reclassement vont être proposés aux salariés touchés par les suppressions d'emplois, avec des partenaires locaux.