Le dernier trimestre 2012 avait été encourageant pour le fabricant Nokia qui avait pu annoncer un léger bénéfice net et un volume de 4,4 millions de smartphones Lumia écoulés. Pour le premier trimestre 2013, période habituellement faible pour les fabricants de terminaux, le groupe retombe dans le rouge mais annonce une progression de ses ventes de smartphones Lumia.

La société annonce un chiffre d'affaires de 5,9 milliards d'euros, en recul de 20% par rapport à la même période l'an dernier, avec une perte opérationnelle de 150 millions d'euros, largement réduite par rapport à l'an dernier, mais qui refait passer le bilan dans le rouge par rapport au trimestre précédent.

La division Terminaux et Services recule toujours sévèrement de 32%, générant des ventes de 2,9 milliards de dollars, avec un fort recul du volume de mobiles écoulés, qui tombe à 61,9 millions d'unités (contre plus de 80 millions il y a un an), dans lequel il ne faut compter que 6,1 millions de smartphones.

Le volume total de mobiles écoulés par Nokia est désormais inférieur aux seules ventes trimestrielles de smartphones de Samsung, actuel leader mondial de la téléphonie mobile.

Point malgré tout positif, les ventes de la gamme Lumia ont progressé par rapport au trimestre précédent : de 4,4 millions d'unités, elles passent à 5,6 millions de smartphones Lumia écoulés, dont les deux tiers sont sous Windows Phone 8, précise le fabricant pour contrer un peu la critique de l'écoulement des stocks d'anciens modèles. Les smartphones Symbian n'ont représenté qu'un volume de l'ordre de 500 000 unités.

De fait, le prix moyen a significativement augmenté, passé à 191 € (contre 143 € il y a un an), . A noter que Nokia compte sa gamme Asha comme des smartphones, au même titre que ses Lumia et terminaux Symbian, ce qui porte son propre décompte de son volume de smartphones à 11,1 millions d'unités, la gamme Asha ayant été écoulée à 5 millions d'exemplaires au premier trimestre.

Les volumes ont particulièrement reculé en Chine (-63% sur un an), à la fois par la disparition des terminaux Symbian et la forte concurrence sur tous les segments. Les ventes de mobiles traditionnelles ont été freinées par une concurrence accrue des smartphones sur l'entrée de gamme.

Ces résultats, qui marquent tout de même l'absence de stabilisation du repli de l'activité, et la perspective annoncée d'une dégradation des marges opérationnelles pour le trimestre en cours font sévèrement reculer le cours de Nokia en bourse d'environ 11% depuis l'annonce des résultats.