Nokia siemens networks logo La fusion des activités télécommunications de Siemens et de Nokia ne s'est pas faite sans difficultés, mais elle a permis de créer le deuxième groupe télécom au monde, derrière Ericsson. Nokia Siemens Networks, née en avril 2007, a dû faire face à des ventes décevantes au deuxième trimestre, les clients observant une réserve prudente.

Les volumes de ventes ont ainsi chuté de plus de 10%, les quelques 600 clients ayant hésité à passer des commandes, en attendant des clarifications sur la stratégie du groupe et l'établissement de son catalogue. Et même si Ericsson a tenté de séduire par une politique tarifaire agressive, profitant des restructurations à la fois chez Alcatel-Lucent et chez Nokia Siemens Networks pour étendre ses parts de marché, la plupart des clients sont restés fidèles.

Face aux offres alléchantes d'Ericsson, le directeur de Nokia Siemens Networks est allé à la rencontre de ses clients en Russie, en Inde, en Chine, au Moyen-Orient, en Amérique du Sud et en Europe pendant deux mois pour rassurer tout le monde et expliquer l'intérêt de cette fusion.


S'unir pour mieux résister
Siemens et Nokia ont en effet choisi de s'allier pour partager les coûts fixes de recherche et développement et mieux supporter les périodes creuses de croissance ralentie. La restructuration a conduit à 9000 licenciements dans le cadre plus général visant à réaliser une économie de 1,5 milliard d'euros dans l'année.

Si les acquisitions de sociétés pour se renforcer ne sont pas encore à l'ordre du jour, les nouvelles dispositions vont permettre de profiter de la croissance des pays émergents en matière de télécommunications.

Inde, Chine, Amérique Latine représentent à eux seuls 1,4 milliard d'utilisateurs de téléphones portables. L'Inde est officiellement devenue le deuxième marché de Nokia, passant devant les Etats-Unis et derrière la Chine, et soulignant le potentiel des marchés émergents.

" Localiser notre branche Business en Inde est une étape importante pour modifier et transformer notre organisation ", explique Simon Beresford-Wylie, à la tête de Nokia Siemens Networks. " Avant, on considérait l'Inde et la Chine comme moyen de réduire les coûts. Maintenant, il s'agit d'être proche du marché. "