Le groupe canadien Nortel Networks n'en peut plus d'agoniser et la crise économique mondiale, avec ses chutes de commandes de matériels de télécommunications, aura accéléré la fin de ce qui fut un géant dans son secteur.

La société s'est mise en faillite au Canada et a placé ses filiales américaines sous le régime  du Chapter 11 auprès d'une cour du Delaware, qui va permettre de nommer un administrateur pour tenter de sauver ce qui l'être encore.

Cette loi de protection contre les faillites peut permettre à la société de tenter une ultime réorganisation et vendre certains actifs pour se relancer tout en continuant à gérer ses activités, comme cela a déjà réussi à quelques entreprises.


Nortel : dernière chance avec le régime du Chapter 11
Nortel n'est donc techniquement pas en situation de banqueroute, d'autant plus qu'elle dispose encore de réserves mais elle doit déjà régler en urgence 107 millions de dollars d'intérêts sur sa dette d'ici jeudi. L'échec de la cession de certaines branches, tentée depuis septembre 2008, pèse désormais lourd dans le bilan.

C'est un choc pour le Canada car Nortel était un mastodonte, comptant 95.000 employés et une capitalisation de 366 milliards de dollars canadiens ( environ 225 milliards d'euros ) au temps de sa splendeur, au début des années 2000.

Depuis, les conditions du marché se sont durcies et les multiples réorganisations du groupe n'ont pas permis de maintenir son niveau d'activité dans un secteur très concurrentiel. Actuellement, le cours de l'action est à moins de 0,39 dollar canadien, alors qu'il était à 1.231 dollars à son plus haut niveau en 2000.

Le passage sous le régime du Chapter 11 pourrait l'obliger à céder rapidement plusieurs secteurs d'activité en vue de trouver de l'argent frais pour combler sa dette.