Désormais l'âge de l'acquisition du premier mobile en Norvège tourne autour de 10 ans, et 88% des enfants de cet âge en sont effectivement équipés, alors qu'il n'était que 52% il y a quatre ans, avec une distribution semblable entre les deux sexes.
Concernant l'acceptation par la population du fait qu'un enfant dispose d'un mobile, il y a eu un profond changement de mentalité en quelques années. Ils n'étaient que 11% à accepter cette idée en 2002, ils sont 56% maintenant.
Si beaucoup de parents veulent équiper leurs enfants, l'acquisition d'un téléphone portable se fait également beaucoup par "harcèlement des parents" et pour faire comme les copains ou parce que les frères et soeurs en sont déjà équipés.
Ne pas laisser faire tout et n'importe quoi
Dans son enquête, Telenor n'évoque pas le problème du risque sanitaire potentiel représenté par le mobile pour un enfant dont l'organisme est plus sensible aux émissions électromagnétiques mais plutôt celui de la responsabilisation des contenus.
En effet, la plupart des abonnements sont souscrits sous le nom de l'un ou l'autre parent et laissent donc l'acccès à des contenus pas forcément adaptés aux enfants. Pour Ric Brown, responsable chez Telenor, " les enfants obtiennent leur premier mobile plus tôt qu'avant, et il est donc d'autant plus important de responsabiliser les enfants sur les usages, qu'il s'agisse de la fonction photo, du coût ou du risque de cyber-intimidation. "
Il est rappelé que le rôle des parents est indispensable et qu'il est important qu'ils indiquent le nom et l'âge du bénéficiaire réel de la ligne afin qu'un cadre plus sécurisé puisse être mis en place. Car les enfants se débrouillent souvent mieux que leurs parents pour manipuler des téléphones portables, et 60% des enfants norvégiens de 10-14 ans expliquent à leurs parents comment faire fonctionner un téléphone.
L'utilisation du mobile pour surfer sur le Net augmente avec l'âge et 26% des enfants de 14 ans y accèderaient régulièrement, avec une prédominance des garçons sur les filles. Il convient donc de rester vigilant sur l'usage qui en est fait et imposer éventuellement des barrières.
