C'est l'étude d'une petite gemme trouvée au Brésil et comportant de l'eau qui avait amené les scientifiques à indiquer en mars dernier que le manteau terrestre pouvait renfermer une grande quantité d'eau.
Une nouvelle étude menée sur ce sujet vient confirmer les premières hypothèses. Publiée dans le dernier numéro de la revue Science datée du 13 juin, Steve Jacobsen, minéralogiste de la Northwestern University s'est basé sur les analyses d'un réseau constitué de centaines de sismographes.
En faisant appel au projet USArray, l'équipe de Jacobsen a établi que la fusion et les mouvements dans la zone de transition ( à plusieurs centaines de kilomètres sous la surface de la Terre) menaient à un processus dans lequel l'eau pouvait fusionner avec les autres éléments et se retrouver ainsi piégée dans la pierre.
On estime ainsi à ce jour que le manteau terrestre emprisonnerait l'équivalent de trois fois la quantité d'eau contenue dans les océans en surface.
L'étude amène désormais une nouvelle théorie, celle selon laquelle l'eau située en surface pourrait provenir de l'intérieur même de notre Terre, expulsée par l'activité géologique. Une idée qui vient ainsi contredire la théorie selon laquelle une grande partie de notre eau serait arrivée sur Terre par l'impact de comètes de glace.