Objet connecté, données collectées
D’après ce rapport, le port d’objets connectés, par la foule de données qu’ils collectent et la possibilité immédiate de les consulter, incite son utilisateur à adopter des comportements dits “vertueux”, tels que faire plus d’activité physique pour perdre du poids ou se maintenir en forme, surveiller son alimentation et compter ses calories. Ainsi, loin du gadget high-tech, le bracelet connecté, dont certains se demandent encore quelle est son utilité, pourrait devenir un véritable outil de santé en encourageant son utilisateur, tel Jiminy Cricket, à surveiller, poursuivre et maintenir ses efforts. La collecte de données étant permanente et ne concernant pas seulement les informations de santé, l’utilisateur doit toutefois faire preuve de vigilance afin d’assurer la protection de ses données.

Un indicateur santé pour les personnes les plus fragiles

Parmi les fonctionnalités les plus fréquentes, on trouve, par exemple sur les bracelets connectés Wiko, le podomètre, le moniteur de fréquence cardiaque, le nombre de calories brûlées ou encore la mesure des distances parcourues. Les données ainsi collectées permettent un suivi régulier et efficace et sont de bons indicateurs de santé qui ne manqueront pas d’alerter l’utilisateur sur une éventuelle anomalie, même si l’on peut craindre que, pour certaines personnes, une telle surveillance puisse devenir obsessionnelle, voire anxiogène.

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Un remboursement partiel par la sécurité sociale ?

D’après cette étude de l'Assemblée Nationale, les bracelets connectés font principalement recette auprès des “catégories socioprofessionnelles supérieures, jeunes, urbains”. Pour rendre ces objets accessibles à un ensemble plus vaste de la population, les deux députées proposent un remboursement au moins partiel des objets connectés par la sécurité sociale. Ce remboursement pourrait être financé par les économies réalisées grâce à l’amélioration des comportements engendrés par le simple port d’un bracelet connecté.

Un autre but avoué

L’autre but avoué de ce rapport, outre la santé des français, c’est l’économie, comme l’indique clairement la présentation : “Il apporte une vision large et prospective des changements qui vont être à l’œuvre grâce aux objets connectés et s’intéresse à l’écosystème des objets connectés, du point de vue de l’offre et de la demande”. Présenté lors d’une “commission des affaires économiques”, ce rapport, dont la santé n’est qu’un des aspects, fait surtout état du potentiel économique des objets connectés, autant par la vente de ces objets que par les informations et données qu’ils fournissent sur les comportements de leurs utilisateurs. L’idée étant de favoriser la croissance économique et de booster les entreprises françaises, les bracelets connectés Wiko, une marque française rappelons-le, seront peut-être remboursés ?