Suis-je en bonne santé ?

Loin de moi l'idée d'être réfractaire au progrès technologique, mais des objets permettant de répondre à cette question existent depuis pas mal de temps maintenant ! Par exemple, le thermomètre a été inventé au XVIIe et le tensiomètre au XIXe.
Nos simples doigts permettent la prise du rythme cardiaque !

Alors, adieu Apple Watch et autre balance connectée ?

Non ! La nouveauté vient du fait que l'on peut regrouper toutes ces prises de constantes vitales en un seul objet, sans passer par son médecin et de les recouper avec d'autres fonctions : géolocalisation, historique des relevés, diffusion ou non de ces informations à des tiers.

C'est cette exploitation de données qui offre des perspectives intéressantes !

La masse jouant beaucoup, entre 2010 et 2012, les objets connectés sont passés de 4 à 15 milliards d'unités ! En 2020, ils seront entre 26 et 50 milliards selon différentes études (cf.Cisco, Gartner ou Juniper Research). Ce marché est estimé à quelques 1 900 milliards de dollars (cf. Gartner) !

Actuellement en France, la moitié des propriétaires en font l'usage afin de surveiller ou d'améliorer leur santé.

Par ailleurs, il est prévu que 60% des objets connectés seront achetés, payés et utilisées par des entreprises (cf. Deloitte).

Ces chiffres vertigineux confirment la tendance du « tout connecté ».

Dans cet « univers », comment les assureurs peuvent-ils tirer parti de ces innovations dans les années à venir ? Quelles sont les perspectives et quels sont les modèles de développements économiques à choisir ?

Tout d'abord, les formes que peuvent prendre ces objets :

-Par exemple une balance (nous n'avons toujours rien trouvé de mieux pour se peser). Cette balance 2.0 vous permet d'analyser l'évolution de votre poids, votre fréquence cardiaque, votre pression artérielle ou la qualité de l'air de votre domicile. Elle ne vous affiche plus seulement votre poids, mais calcule instantanément votre IMC (Indice de Masse Corporelle), très utile dans le combat contre l'obésité.

-Des bracelets et des montres permettent à leurs utilisateurs de tracer leur activité physique quotidienne et d'analyser leur mode de vie

-Des réveils nouvelle génération surveillent vos cycles de sommeil, la température de la pièce, la luminosité, le niveau sonore. afin d'optimiser vos nuits.

-Des lentilles de contact analyse des données biométriques personnelles afin d'aider les diabétiques à relever leur taux de glucose directement dans les yeux.

-Des entreprises pharmaceutiques, comme AstraZeneca, étudient la mise en place d'un objet connecté dans les inhalateurs pour suivre l'administration et la prise du médicament afin de favoriser le bon usage et donc l'efficacité du traitement.

-Prendre soin de soi, c'est aussi prendre soin de son apparence. Donc on ne s'étonnera pas qu'un leader du secteur de la cosmétique comme L'Oréal s'intéresse aux objets connectés. Ceux-ci vont permettre de proposer des routines de soin beaucoup plus personnalisées aux client(e)s, leur permettant de soigner leur look tout en préservant leur peau, via des bracelets pour les soins de la peau, des miroirs ou des applications pour un make-up assisté ou des brosses connectées pour le soin de ses cheveux.

Dans un cadre strictement privé, ces informations sont transmisses à son smartphone pour être consultées et analysée.

Alors, imaginez si un assureur ou une mutuelle récoltaient ces informations. Ils pourraient :

-Acquérir une connaissance plus fine de leurs clients (« Know Your Customer »).

-Communiquer sur une image plus soucieuse de leurs assurés
Une fois « connecté », chacun peut faire l'objet d'un suivi ainsi que de recommandations personnalisées sur sa santé
À cela s'ajoute la possibilité pour l'assureur, en communiquant sur ces nouveaux usages, de promouvoir son image : à la fois moderne et soucieuse de ses clients.

-Proposer une individualisation des primes (pour les pays anglo-saxon portés par une individualisation du risque)

-Distribuer des avantages en nature, un meilleur accompagnement sur la médecine préventive afin de réduire des accidents graves, pour les pays guidés par le principe de solidarité et de répartition du risque (comme la France).

Concernant les enjeux, ils pourraient se résumer par cette formule :

« Moi + mon objet + mon assureur = un nouveau partenariat à construire »

Ainsi ces enjeux peuvent se transformer en opportunités si les mutuelles et compagnies d'assurances arrivent à :

-Respecter la vie privée afin de rassurer leurs clients ou prospects.

-Structurer l'hébergement et l'analyse des données collectées

-Définir un « business model » permettant de se positionner sur ce marché émergent soit :

En maitrisant l'ensemble de la chaîne de valeur, en définissant dès le départ l'objet qui portera son offre.

En exploitant les solutions technologiques existantes

Ou en greffant à l'objet connecté, une offre complémentaire et ainsi se focaliser sur ce nouveau service.

-Et enfin, bâtir et faire vivre un écosystème composé de différents intervenants (fabricants, distributeurs, fournisseur du service.) pour diffuser la solution et le produit au client. Seul, les assureurs et mutuelles ne réussiront pas.

Depuis près de 15 ans, MALTEM CONSULTING GROUP accompagne ses clients compagnies d'assurance, mutuelles et institutions de prévoyance à faire évoluer leur organisation et répondre à ces enjeux d'innovation.
Pour toute étude d'impact ou nouvelle offre à mettre en place, contactez-nous.

Franck Arsène - Senior consultant Santé/prévoyance chez Maltem Consulting Group




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Source: Maltem via Globenewswire

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