La fameuse commission générale de terminologie et de néologie, dont la mission est de contribuer à enrichir la langue française, a commis une nouvelle recommandation. Une mission particulièrement active dans le domaine de l'informatique au sens large du terme où l'anglais prédomine.

Data-carte Pour Open Data, c'est un terme que les administrations devront éviter afin de lui préférer une équivalence dans la langue de Molière qui coule plutôt de source : Données Ouvertes. A priori, il n'aura pas fallu cogiter bien longtemps pour parvenir à cette recommandation. De là à dire qu'elle sera massivement adoptée… rien n'est moins sûr.

Le terme Open Data est déjà très largement consacré par les administrations et le gouvernement dont la mission Etalab rattachée au Premier ministre. Etalab œuvre à l'ouverture des données publiques et au développement de la plateforme française Open Data. Un travail que l'on peut retrouver sur le portail data.gouv.fr.

Au Journal officiel, les Données Ouvertes sont définies comme les " données qu'un organisme met à la disposition de tous sous forme de fichiers numériques afin de permettre leur réutilisation ". Il est précisé qu'elles n'ont " généralement pas de caractère personnel, sont accessibles dans un format favorisant leur réutilisation " et que leur " réutilisation peut être soumise à conditions. "

À la fin du mois dernier, la Conférence sur l'Open Data et le gouvernement ouvert a eu lieu à Paris. Dans son intervention, la nouvelle secrétaire d'État au numérique, Axelle Lemaire, a évoqué le projet de loi sur le numérique que le gouvernement prépare et l'inscription de plusieurs principes.

Parmi ceux-ci, la " gratuité des données publiques qui ne sauraient faire l'objet de redevances que sur des motifs d'intérêt général ", le fait qu'une " donnée publique se doit d'être ouverte " par défaut et que " toute fermeture soit explicitement expliquée, justifiée et réversible. "

Sur le plan pédagogique, elle a rappelé que Open Data ( oups ! Données Ouvertes ) et Big Data ne sont pas synonymes et que l'ouverture des données publiques " n'équivaut pas à la divulgation de données personnelles. "