Linus Torvalds Créateur du noyau Linux et désormais maître à penser de son développement, Linus Torvalds est également connu pour ses colères aussi soudaines qu'imprévisibles avec une tendance à la métaphore qui n'a pas son pareil, et si " le logiciel c'est comme le sexe, c'est mieux quand c'est libre ", les développeurs GNOME ont encore en mémoire d'avoir été taxés de " nazis de l'interface ",  eux qui privilégient avant tout la simplicité d'utilisation.

Pour les développeurs OpenBSD, le souci est tout autre, celui de la sécurité informatique. Système d'exploitation libre de type UNIX (plus de détails sur Wikipedia), OpenBSD est considéré comme l'OS le plus sécurisé au monde, et ses développeurs qui tiennent à cette réputation ont pour directive de passer outre la facilité d'utilisation, par exemple, afin de privilégier la recherche de vulnérabilités de plus en plus difficiles à détecter.


Un bug est un bug, sécurité ou pas
Dans une liste de diffusion, Linux Torvalds a dit tout le bien qu'il pensait de cette façon de faire. Lecteurs prudes s'abstenir. " Les personnes centrées sur la sécurité sont le genre de personnes que je ne supporte pas. Je pense que pour OpenBSD c'est un groupe de singes se masturbant dans le sens où ils accordent une telle importance à la sécurité qu'ils sont incapables d'admettre que rien d'autre ne compte pour eux ". Et tout cela pour faire passer son message que les bugs de sécurité doivent être traités comme les autres, ni plus ni moins, et qu'il n'est donc pas nécessaire de s'étendre dans les notes de version du noyau Linux.

Finalement on ne sait pas trop ce que OpenBSD est venu faire dans cette discussion, à moins qu'il ne s'agisse d'une rancoeur enfuie de trop longue date. En 2005, Theo de Raadt, le fondateur d'OpenBSD, avait en effet déclaré à propos du système d'exploitation GNU/Linux : " C'est terrible. Tout le monde l'utilise et ils ne réalisent pas à quel point il est mauvais. Et la communauté Linux ne fait rien en continuant d'y ajouter des patches au lieu de dire : Linux est une poubelle et nous devrions y remédier ".