Ayant stoppé le support de la plate-forme Itanium pour serveurs haut de gamme commercialisés par HP au motif que celle-ci serait en voie d'extinction, ce qu'ont aussitôt démenti HP et Intel, l'éditeur Oracle a été pris dans l'engrenage d'une accusation qui le rendait contractuellement obligé d'en assurer le suivi.

La société a bien tenté de contester l'existence d'un accord formel sur ce point mais HP a porté l'affaire devant les tribunaux, accusant l'éditeur de vouloir cesser le support des processeurs Itanium pour mieux vendre ses propres gammes de serveurs, hérités du rachat de Sun Microsystems, à la place.

La première phase du procès HP / Oracle a tourné à l'avantage du premier en obtenant la reconnaissance d'une obligation de suivi de la plate-forme Itanium sur la base d'une déclaration d'Oracle lors de la résolution d'un procès antérieur.


Reprise du support bon gré mal gré
Oracle, qui a tenté de faire passer cet élément durant le procès comme un geste commercial et non comme une obligation contractuelle, a par ailleurs souligné que le coeur du litige n'était pas pour autant tranché.

L'éditeur accuse en effet HP de cacher à ses clients l'arrêt prochain de la gamme Itanium. Dès le début, HP a démenti cette affirmation, soutenu par Intel qui a indiqué que sa roadmap pour les processeurs Itanium était encore bien remplie.

Tout en se réservant la possibilité de faire appel du verdict du procès, l'éditeur Oracle vient cependant d'annoncer la reprise du support des processeurs Itanium pour ses bases de données qui auront droit à des mises à jour à peu près en même temps que les plates-formes RISC Power d'IBM.

Le coup de poker de Larry Ellison, patron d'Oracle, vis à vis de HP, passé du statut de partenaire à celui de concurrent féroce, semble donc difficile à tenir, ce qui ne va pas faire ses affaires, la branche serveurs d'Oracle ne parvenant pas à décoller depuis son acquisition.

Source : Reuters