Android-5.1-Lollipop Si Android N, la prochaine version de la plate-forme mobile de Google, devrait se défaire des APIs Java pour adopter OpenJDK, leur exploitation dans les versions actuelles et antérieures du système d'exploitation mobile restent sous la menace d'une plainte de l'éditeur de bases de données Oracle.

En rachetant Sun Microsystems il y a quelques années, l'entreprise a mis la main sur l'environnement Java et a moyennement goûté le don gracieux d'APIs fait à Google pour compléter sa plate-forme mobile et pouvoir lancer Android dès 2008, un an après le lancement d'iOS chez Apple.

Affirmant que l'utilisation de ces APIs Java était soumise à propriété intellectuelle et aux royalties qui vont avec, Oracle a donc réclamé des milliards de dollars pour le préjudice lié à un système devenu le premier OS mobile mondial, et de loin.

Dans un premier temps, Google avait obtenu gain de cause tout en reconnaissant avec réalisé ces emprunts dans l'urgence mais en faisant considérer les APIS concernées comme un emprunt gracieux ("fair use") obtenu de l'ex-société Sun.

Cependant, à force de contestation, Oracle est parvenue à renverser le jugement initial et à faire valoir des droits de paternité sur l'utilisation de Java dans Android. Forte de ce récent retournement, la société réclame de nouveau des milliards de dollars à Google.

Le site PCWorld.com indique ainsi qu'Oracle évalue son préjudice à 9,3 milliards de dollars, en amont du nouveau procès qui doit démarrer début mai.Pour justifier ce montant, l'entreprise avait divulgué certaines informations confidentielles sur les revenus générés par Android et les pourcentages reversés à ses partenaires, ce qui n'avait pas été du goût du groupe de Mountain View.

De son côté, Google va tout faire pour minimiser ou même annuler cette requête. Le géant de la recherche va également faire valoir que les 37 APIs empruntées ne sont qu'une goutte d'eau dans le code source d'Android et ne méritent pas une telle sanction.

Source : PCWorld.com