L'éditeur Oracle avait créé la surprise au mois d'avril en annonçant son intention de lancer une OPA amicale sur Sun Microsystems, coupant l'herbe sous le pied d' IBM, acheteur initialement pressenti, et en proposant un prix de 7,4 milliards de dollars.

La manoeuvre, bien qu'inattendue, présente une certaine cohérence et va dans le sens de projets tenant à coeur au président d' Oracle, Larry Ellison. Les observateurs s'accordaient à penser que le feu vert des autorités réglementaires serait une formalité, les deux sociétés ayant des activités bien distinctes.


Oracle : la procédure passe en "Second Request"
Pourtant, celles-ci n'ont pas validé la procédure standard en 30 jours et demandent des détails supplémentaires, ce qui va se traduire par une enquête plus poussée concernant ce rapprochement. Les régulateurs s'intéresseraient notamment aux conditions de la licence liée au langage Java de Sun.

Mais un avocat d' Oracle a indiqué qu'il ne s'agissait que d'un point technique qui ne devrait pas mettre en danger la nature même de la transaction. Le Financial Times rapporte que les autorités de régulation s'intéressent particulièrement à Java du fait de son rôle central pour de nombreuses sociétés concurrentes.

Oracle s'est pourtant engagée à ne rien faire qui perturberait cet équilibre autour de Java, son soutien très large par l'industrie étant l'un de ses principaux atouts. La société espère maintenant finaliser l' OPA sur Sun Microsystems durant l'été.