L'éditeur Oracle se porte plutôt bien, comme en témoignent ses résultats financiers pour son dernier trimestre fiscal 2011. La société affiche un chiffre d'affaires de 10,8 milliards de dollars, en hausse de 13%, avec des revenus issus de nouvelles licences logicielles améliorés de 19% et représentant désormais 3,7 milliards de dollars.

Oracle accroît également son bénéfice net de 36%, soit 3,2 milliards de dollars, pour un bénéfice opérationnel de 5,2 milliards de dollars ( +19% ). Parmi ces résultats positifs, une branche dénote : celle des serveurs, qui perd 6% et tombe à 1,3 milliard de dollars.

Elle est héritée du rachat de Sun Microsystems en 2009 pour 7,4 milliards de dollars mais son adaptation pour en faire une branche rentable n'est pas une tâche aisée pour une société spécialisée avant tout dans les logiciels.

On notera que HP vient de déposer plainte contre Oracle après ses déclarations sur la mort prochaine des processeurs Itanium et la fin de leur support pour ses bases de données, vue comme une manoeuvre pour inciter les clients de HP à se tourner vers les serveurs Oracle / Sun Microsystems.

Or cet aspect de l'activité d' Oracle inquiète les investisseurs, d'autant plus que le marché est plutôt favorable après la crise économique financière de 2008-2009, les entreprises ayant relancé leurs dépenses informatiques.


Redonner de la rentabilité aux activités de Sun Microsystems
Oracle a du mal à convaincre sur sa capacité à rendre profitable les activités de Sun, déficitaire depuis plusieurs années et sur les causes du recul de cette branche, à savoir une trop forte concurrence ou un tassement du marché.

Ce point noir dans le bilan a conduit à un recul significatif du titre Oracle en bourse, qui s'est repris un peu depuis lorsque l'éditeur a réaffirmé ses objectifs financiers pour la nouvelle année fiscale.

Sur l'ensemble de l'année fiscale 2011, Oracle a généré un chiffre d'affaires de 35,6 milliards de dollars ( + 33% ), un bénéfice opérationnel de 12 milliards de dollars ( + 33% ) et un bénéfice net de 8,5 milliards de dollars ( +39% ).

" Durant l'année fiscale 2011, l'activité base de données d' Oracle a connu sa plus forte croissance de la décennie ", a indiqué Larry Ellison, CEO d' Oracle, indiquant avoir généré de la croissance en adaptant ses bases de données aux nouveaux enjeux comme le cloud computing et, plus récemment, le " Big Data " ( gestion de flux de grandes quantités de données ).