Dans un contexte très particulier marqué par des discussions avec Bouygues Telecom dans l'optique d'un rapprochement, Orange publie les résultats de son exercice 2015. À 2,65 milliards d'euros, le bénéfice net du groupe a presque triplé par rapport à 2014 et Orange indique avoir dépassé ses objectifs financiers.

Pour l'ensemble de l'année 2015, le chiffre d'affaires d'Orange s'établit à 40,24 milliards d'euros. Il est quasiment stable par rapport à 2014 (-0,1 %), et ce après une baisse de -2,5 % en 2014. Le patron d'Orange, souligne en outre que " pour la première fois depuis 2009, l'Ebitda (ndlr : excédent brut d'exploitation) retraité de l'année est en croissance, et ce avec un an d'avance par rapport à notre objectif. "

Comme lors de la publication des résultats du troisième trimestre, Stéphane Richard y voit la validation des orientations du plan stratégique Essentiels2020 du groupe axé sur " la différenciation par la qualité et l'investissement. "

En France, le nombre de clients à des forfaits mobiles s'élève à 24,1 millions au 31 décembre 2015 pour Orange, soit une progression de 9,9 % sur un an. Hors forfaits machine-to-machine, Orange a enregistré 179 000 ventes nettes de forfaits sur le quatrième trimestre. L'offre en ligne Sosh totalise 2,94 millions de clients (+19 % sur un an).

Pour le haut débit fixe, le nombre d'accès est de 10,73 millions. Une augmentation de 3,7 % sur un an et une part de marché sur le secteur qui flirte avec les 40 %. Ce chiffre comprend les accès en fibre optique.

Sur le très haut débit, Orange annonce 8 millions de clients en 4G et une couverture de 80 % de la population en France. Le nombre de clients en fibre optique atteint 960 000 au 31 décembre 2015 pour un total de 5,1 millions de foyers raccordables en FTTH. Toutefois, on sait qu'en début de cette année, le cap du million de clients FTTH a été franchi pour Orange.

Orange-4G Orange-1-million-clients-fibre-optique
Concernant le cas de Bouygues Telecom, Orange écrit dans un communiqué que " les discussions se poursuivent et requièrent plusieurs semaines au moins avant d'aboutir à une décision ". Prudent, Stéphane Richard a évoqué sur BFM Business " une grosse opération " d'une dizaine de milliards d'euros " qui nécessite qu'on y mette le temps qu'il faut ". Compte tenu de la complexité de ce rapprochement qui implique des négociations avec les autres principaux opérateurs, il a ajouté : " On fait le maximum pour essayer d'y arriver. Je ne suis pas sûr aujourd'hui de boucler. "