Orange a été pris en flagrant délit de DPI. C'est en tout cas le gros mot qui est lâché par Reflets.info. DPI fait référence à Deep Packet Inspection, une solution pour examiner avec précision le type de contenu véhiculé par les données du trafic d'un abonné.

Dans les conditions générale de vente des forfaits d'accès à Internet d'Orange ( ADSL et Fibre ), on peut lire dans un article consacré au droit d'accès et droit d'opposition au fichier informatisé : " le client autorise France Télécom à utiliser les données relatives à son trafic afin de pouvoir lui proposer les produits ou services pouvant répondre à ses besoins, et ce pendant une durée de douze mois à compter de leur émission. "

Pour le moment, il s'agit donc d'une analyse du trafic pour du marketing ciblé. Du " DPI light ". La crainte néanmoins qu'il ne s'agisse que d'une première étape avant la mise en branle d'une surveillance de plus grande ampleur.

Orange-conditions-utilisation-dpi Des signes d'un tel espionnage étaient devenus visibles l'année dernière avec un panel Orange préférences qui était entièrement optionnel ( voir notre actualité ). C'est ainsi ce même service qui semble être généralisé mais de manière plus intrusive. Beaucoup plus gênant en effet, l'espionnage du trafic est imposé d'office.

L'abonné a certes la possibilité de faire valoir un droit d'opposition, mais la manœuvre est a posteriori et pour le moins complexe puisqu'il faudra passer par la voie postale.

Reflets.info note toutefois que d'anciennes CGV d'Orange faisaient déjà référence à l'utilisation de données de trafic.


MàJ
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Alors que nous attendons toujours la réponse d'Orange, l'opérateur a déjà fait part de sa réaction auprès de certains sites dont nous nous faisons l'écho. Il oppose un démenti à l'analyse de Reflets.info qui aurait fait un amalgame avec le panel Orange préférences ( basé sur le volontariat ; 30 000 personnes inscrites ).

Le NouvelObs rapporte les propos d'un porte-parole d'Orange qui explique que la fameuse condition dans les CGV existe depuis 2008 : " elle nous permet de proposer à nos clients des produits Orange en fonction de leurs données de facturation ( âge, sexe, lieu de résidence ) et des données d'usage ( utilisation de la voix sur IP, de la télévision, etc. ). "

Surtout, l'opérateur précise que les données sont utilisées à des " fins de marketing interne au groupe ", et d'ajouter : " nous ne regardons pas quels sites nos clients consultent. "

Demeure cette étrange formulation dans les CGV et un accord par défaut de l'abonné.