La fusion entre les opérateurs mobile Orange UK et T-Mobile interviendra finalement plus vite que prévu. Alors que l'opération semblait compromise par la demande du régulateur britannique qui souhaitait mener une investigation, craignant que le marché soit déséquilibré par ce rapprochement, la Commission européenne a finalement donné son feu vert.

La fusion entre Orange UK et T-Mobile a été proposée dans le cadre d'un marché concurrentiel très difficile au Royaume-Uni, constitué de cinq acteurs de poids très différents. T-Mobile UK, filiale du groupe Deutsche Telekom, peine à exister face à des poids lourds comme Vodafone et Orange.

En fusionnant avec Orange UK, le marché revient à quatre opérateurs ( une configuration jugée comme optimale pour le marché par les observateurs ) mais elle crée aussi le premier opérateur mobile du pays, avec des possibilités non négligeables de partage du spectre de fréquences et de mutualisation des installations.


La Commission européenne satisfaite des concessions
Logo T-Mobile C'est cette création d'un mastodonte sur le marché britannique qui a conduit le régulateur national à demander l'ouverture d'une enquête pour s'assurer que le jeu de la concurrence ne sera pas faussé. La Commission européenne n'a pas permis l'ouverture de cette enquête mais a obtenu un certain nombre de garanties de la part des deux opérateurs.

Ces concessions ont été jugées suffisantes pour donner dès à présent son feu vert, évitant à la procédure de traîner en longueur sur plusieurs mois. Les accords d'itinérance des petits opérateurs comme 3 ( Three, réseau Hutchison Whampoa ) ont notamment été préservés.

On ne sait toujours pas sous quel nom se présentera le futur opérateur géant au Royaume-Uni. Les deux groupes s'étaient laissés dix-huit mois pour unifier leurs réseaux une fois que la fusion serait effective.

Source : Les Echos