Logo Nokia Nokia poursuit sa stratégie d'acquisitions de sociétés en vue de compléter ses services mobiles Ovi. Le géant finlandais vient d'annoncer le rachat de Oz Communications, une société spécialisée dans la messagerie mobile et instantanée, permettant de combiner plusieurs services et forte de plusieurs millions d'abonnés payants.

Si le savoir-faire d' Oz viendra logiquement compléter les services mobiles du portail Ovi,  il permet aussi à Nokia d'élargir sa présence du côté du grand public. Dans le même temps, la société a annoncé la mise à mort de sa branche de solutions logicielles professionnelles et la sous-traitance de cette compétence vers des partenaires tiers comme Microsoft, IBM ou Cisco.

Nokia semble donc vouloir mettre toutes ses forces dans le secteur des services mobiles grand public et l'acquisition d' Oz Communications va lui permettre d'ajouter un volet messagerie / messagerie instantanée aux services déjà proposés : musique, jeux, GPS, partage et accès à distance aux contenus...et sur ses plates-formes matérielles Series 40 et S60.


Nokia, concurrent des opérateurs sur les services ?
Oz logo Toutefois, cette boulimie de nouveaux services et de contrôle d'acteurs importants du marché peut inquiéter les opérateurs, qui y voient là matière à concurrence et peuvent être tentés de se détourner des solutions proposées par Nokia dans la mesure où elles court-circuitent la relation abonnés / opérateur pour accéder aux services en question, alors que ces derniers constituent la majeure source de revenus pour ces prochaines années.

Selon Richard Windsor, analyste chez Nomura, l'acquisition d' Oz renforce le sentiment que Nokia devient progressivement un concurrent dangereux pour les opérateurs, avec la crainte que ce dernier ne leur souffle les précieuses sources de revenus.

Cela se remarque à la relative tiédeur des opérateurs vis à vis du portail Ovi même si la conquête des contenus et services mobiles semble être devenue le seul moyen de maintenir de la croissance dans un secteur terriblement concurrentiel, et alors que d'autres acteurs, comme Apple et Google ( et à plus long terme Microsoft ), misent explicitement sur les applications mobiles.