Les adeptes du P2P sont aussi de bons consommateurs
Le par
Yannick A.
| 15 commentaire(s)

Le peer-to-peer ( P2P ), cette technologie qui consiste à échanger des données entre utilisateurs sur le réseau, est aujourd'hui un usage largement répandu. A tel point qu'il accapare à lui seul jusqu'à 90% de la bande passante disponible sur Internet. Sa popularité tient au fait que c'est un bon moyen de s'échanger des données, qu'elles soient légales ou illégales.
Dans la conscience collective, le P2P, c'est le mal. Les maisons de disques, l'industrie du cinéma, les entreprises du software nous le rappellent chaque semaine. Ce que l'on sait beaucoup moins, c'est que les adeptes du P2P seraient également de bons consommateurs. C'est une étude tout à fait sérieuse qui nous l'apprend. Une étude de plus qui met en évidence l'incidence économique du P2P sur l'industrie de la musique notamment mais d'une façon tout à fait nouvelle. Voyons en détail ce qu'elle révèle.
Une étude qui va chercher plus loin
Si l'échange d'oeuvres piratées et copyrightées est aujourd'hui largement répandu, aucune étude n'avait jusqu'à présent présenté avec exactitude les habitudes des utilisateurs du P2P et leurs modes de consommation en dehors de leur sport favori. On pourrait retourner l'éternel débat dans tous les sens sur les motivations qui poussent les uns et les autres à user et abuser du P2P que cela ne nous avancerait pas beaucoup. Un point nouveau par contre tout à fait intéressant nous interpelle : les usagers du P2P sont également ceux qui achètent le plus les produits qu'ils téléchargent. Décortiquons donc.
L'étude porte sur l'usage du P2P pour la musique au Canada. Deux chercheuses anglaises, Brigitte Andersen et Marion Frenz ont, sans parti pris, étudié deux mille P2Pistes de ce pays dans leurs habitudes de consommation. Et selon elles, au regard des résultats obtenus, il y a aujourd'hui sérieusement de quoi modérer les propos tenus dans les campagnes de lutte contre le peer-to-peer.
L'usage du P2P génère des ventes
Premier point, les P2Pistes n'achètent pas moins de CD que le reste de la population. Ils n'en achètent pas plus pour autant. De plus, on s'aperçoit que plus les P2Pistes téléchargent, plus ils achètent des CD musicaux.
Second point, l'étude révèle que la moitié des morceaux téléchargés l'étaient pour se faire une idée de l'album musical avant de l'acheter. Un quart de ces fichiers téléchargés l'étaient car tout simplement introuvables dans l'offre légale. Cela veut dire selon ces chercheurs que le P2P est un moyen comme un autre de se procurer des musiques introuvables ailleurs.
Troisième point, celui qui différencie ceux qui achètent uniquement sur les plateformes légales et donc ceux qui téléchargent uniquement par P2P. Et bien l'étude révèle que les premiers ne sont pas plus consommateurs de CD que les seconds.
Les préjugés des majors
D'autres révélations tout aussi croustillantes (PDF en anglais) sont à découvrir dans le rapport d'Andersen et Frenz. Qu'elle influence aura cette étude commandée par le gouvernement canadien ? Cela risque bien d'avoir peu d'impact sur les débats autour du P2P. L' Etat, tout comme les lobbyistes industriels, fera sans doute toujours autant pression pour la disparition pure et simple de l'échange gratuit de fichiers marqués du sceau "propriété intellectuelle".
Le problème est sans doute aussi qu'on assiste aujourd'hui à un duel " études contre études ", selon que l'on se situe d'un côté ou de l'autre. La réalité est une chose mais que vaut-elle dans ce cas là par rapport aux idées reçues et aux préjugés ?
Une étude qui va chercher plus loin

L'étude porte sur l'usage du P2P pour la musique au Canada. Deux chercheuses anglaises, Brigitte Andersen et Marion Frenz ont, sans parti pris, étudié deux mille P2Pistes de ce pays dans leurs habitudes de consommation. Et selon elles, au regard des résultats obtenus, il y a aujourd'hui sérieusement de quoi modérer les propos tenus dans les campagnes de lutte contre le peer-to-peer.
L'usage du P2P génère des ventes
Premier point, les P2Pistes n'achètent pas moins de CD que le reste de la population. Ils n'en achètent pas plus pour autant. De plus, on s'aperçoit que plus les P2Pistes téléchargent, plus ils achètent des CD musicaux.

Troisième point, celui qui différencie ceux qui achètent uniquement sur les plateformes légales et donc ceux qui téléchargent uniquement par P2P. Et bien l'étude révèle que les premiers ne sont pas plus consommateurs de CD que les seconds.
Les préjugés des majors
D'autres révélations tout aussi croustillantes (PDF en anglais) sont à découvrir dans le rapport d'Andersen et Frenz. Qu'elle influence aura cette étude commandée par le gouvernement canadien ? Cela risque bien d'avoir peu d'impact sur les débats autour du P2P. L' Etat, tout comme les lobbyistes industriels, fera sans doute toujours autant pression pour la disparition pure et simple de l'échange gratuit de fichiers marqués du sceau "propriété intellectuelle".
Le problème est sans doute aussi qu'on assiste aujourd'hui à un duel " études contre études ", selon que l'on se situe d'un côté ou de l'autre. La réalité est une chose mais que vaut-elle dans ce cas là par rapport aux idées reçues et aux préjugés ?
Lire notre dossier : mieux comprendre le Peer-to-peer
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Complément d'information
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L'évènement Web de ces derniers jours a été l'investiture du 44ème Président des USA. Pour Witbe, les réseaux et les technologies du Web ont bien joué leur rôle, sonnant l'avènement de l'An II de l'Internet.
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Selon une étude du cabinet Ipoque, le P2P est responsable de 49% à 84% du trafic Internet. Malgré une période où souffle le vent de la répression, l'échange de fichiers et de films en particulier est toujours aussi populaire.
Vos commentaires Page 1 / 2
Personnellement et je ne m'en cache pas je rentre dans ceux qui "se font une idée de l'album" en téléchargeant.
Par contre, il est vrai qu'on a des mp3 que l'on n'a pas acheté, mais surtout que l'on achetera pas: on les a, juste pour les avoir, les écouter de temps en temps, mais ils ne -vallent pas le coup- de l'acheter (question de priorités, de gouts et de budget).
Exemple, j'ai téléchargé l'intégralle d'InFlames pour voir, et aprés coup j'ai acheté petit à petit un certain nombre d'albums. Je doit n'avoir que 40% en -légal-, le reste attendra. La "culture" aujourd'hui est devenu un bien de consommation. Je pense que le net refait basculer un peut dans le sens inverse: on écoute->on rémunère l'artiste. Aprés c'est MA philosophie, bien qu'elle fasse de moi un "hors la loi".
A bon entendeurs
Surtout qu'en plus il piquent un max de fric aux P2Pistes qu'ils arrivent à piéger
L'échange de musiques, films et logiciels a toujours existé sans remettre en cause la santé financière de ces entreprises, au contraire
Si la lutte des RIAA, MPAA, Sacem et autres devenait efficace les ventes baisseraient et cela serait encore la faute des pirates
Quand on est borné...
je rentre tout à fait dans le cadre de cette etude. Téléchargement à titre d'écoute puis achat si ca me plait sinon corbeille.
Et j'ajouterai même dans le but de découvrir autre chose que la soupe qu'on entend à la radio ou la télé.
Les maisons de disque devrait quand meme s'inquieter sur un point, c'est que aujourd'hui les consommateurs en ont marre d'etre pris pour des vache à lait et aiment la vraie musique et c'est grace au net qu'il l'a découvre, pas grace aux majors qui essaient de refourguer leur albums commerciaux de m*rde...
Alleluiah !
je dis "je rentrais" car depuis les lois a la c** et les pressions des majors, j'ai pris la décision de
1) ne plus télécharger aucun fichier sous copyright
2) ne plus acheter aucun CD ou DVD
Et c'est vrai !
C'est bien aussi mais insuffisant je le crains.
- 794 DVD
- 243 CD
Mais un jour ou l'autre on me reclamera 48k€ de dommages et intérêts pour une chanson des Musclés et un épisode de La Croisière s'Amuse dont j'aurais profité sans contrepartie ...