Palm Pre Plus 01 Le terrain avait été balisé en lançant il y a trois semaines un avertissement sur résultat qui plaçait le chiffre d'affaires dans une fourchette de 285 à 310 millions de dollars. Pour son troisième trimestre fiscal, il est finalement de 349 millions de dollars, grâce à des livraisons débloquées juste avant la fin du trimestre.

Mais il s'agit encore de livraisons faites aux distributeurs et non pas de ventes aux consommateurs finaux. La société a livré 960 000 terminaux durant le trimestre, soit 23% de mieux qu'au trimestre précédent et 300% de mieux qu'en 2009.

Cependant, le nombre de smartphones réellement vendus est de 408 000, en baisse de 29% par rapport au trimestre précédent et de 15% par rapport à l'an dernier, ce qui semble confirmer que les smartphones Palm peine à trouver leur public.


La marge de manoeuvre continue de se réduire
Jon Rubinstein, CEO de Palm, ne cache pas sa déception : " cette sous-performance est très décevante mais le potientel pour Palm reste fort ", indiquant que les efforts consentis actuellement vont permettre de lancer les smartphones auprès d'un plus grand nombre d'opérateurs tandis que WebOS continue de faire l'objet de toutes les attentions.

La société affiche par ailleurs encore une légère perte nette de 22 millions d'euros mais dont la réduction est plus liée à la variation du cours de l'action Palm qu'à une amélioration de la santé financière de l'entreprise.

Et maintenant que Palm a négocié des stocks avec les opérateurs, les ventes pour le trimestre en cours pourraient tomber à 150 millions de dollars, a prévenu Doug Jeffries, le directeur financier. Le tableau plutôt pessimiste de ce trimestre et du suivant ont fait plonger le cours de l'action Palm.

Le fabricant va faire des efforts sur le marketing pour améliorer sa visibilité dans un marché ultra-concurrentiel et tenter de transformer la perception plutôt positive vis à vis de ses terminaux en véritables actes d'achat, notamment sur les points de vente.

Mais il se trouve de plus en plus en position de faiblesse, ce qui ne manquera pas de réactiver les rumeurs d'un rachat.