L'année dernière, la Commission nationale de l'informatique et des libertés avait mis en demeure le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation après une plainte déposée en 2016 contre la plateforme Admission Post-Bac (APB).

Sans remettre en cause le recours à des algorithmes pour les décisions, APB avait été pointée du doigt pour un traitement uniquement automatisé de certaines données, un manque de transparence et d'information.

Au-delà du cas de la Cnil, la plateforme APB avait été décriée pour un tirage au sort visant à départager des candidats à l'entrée de certaines filières. Un tirage au sort qui n'existe plus avec Pacoursup qui prend la succession de APB.

Le ministère de l'Éducation national annonce aujourd'hui l'ouverture de Parcoursup. Toutefois, c'est une ouverture à visée informative. Ce n'est qu'à partir du 22 janvier et jusqu'au 13 mars que les lycéens ou étudiants en réorientation pourront formuler leurs vœux sur cette plateforme en ligne d'admission en première année des formations de l'enseignement supérieur.

Du côté des nouveautés notables, il n'y a pas de classement par ordre de préférence pour les vœux, et avec un maximum de dix vœux. Des sous-vœux (dans une limite de vingt) pourront aussi être formulés afin de postuler à des formations similaires.

Par ailleurs, un candidat devra répondre à des " attendus ", soit pour l'essentiel des connaissances et compétences jugées nécessaires pour réussir dans une formation universitaire. Une " fiche Avenir " rendant compte des résultats du lycéen et d'appréciations sera analysée pour les formations demandées.

Cette mesure est considérée par certains comme une sélection déguisée à l'entrée à l'université.