Dans une note de blog, l'ancien responsable du projet Debian et cofondateur de l'Open Source Initiative, Bruce Perens revient sur la politique d'Intel et les conditions d'utilisation des microcodes pour processeurs.

spectre

Intel a ainsi diffusé plusieurs correctifs à destination de ses processeurs concernés par les différentes failles Spectre et Meltdown ces derniers mois. Des correctifs qui malheureusement amputent les processeurs d'une partie de leurs ressources.

Depuis ces divers déploiements, de nombreux éditeurs logiciels ou prestataires de services comme Amazon Web Services ont mené des tests comparatifs avant et après application du patch. Il est surtout question de constater les effets de ces correctifs sur les performances afin d'en informer la clientèle et de rester transparent (un argument logique lorsque le rapport cout/performance est au coeur des activités des clients), mais aussi pour se décharger de toute responsabilité en cas de réduction des performances vendues...

Malheureusement, d'après les nouveaux termes de licence publiés par Intel pour l'utilisation de ces microcodes, la comparaison est interdite. On peut ainsi lire dans les CGU : "Vous et aucun autre intervenant tiers ne devrez publier ou fournir le moindre benchmark logiciel ou résultat d'un test comparatif". Intel cherche ainsi à museler les professionnels les plus impactés par ces baisses de performances.

Le fondeur souhaite ainsi s'éviter toute mauvaise pub et faire oublier le plus rapidement possible les failles en question, mais surtout son incapacité à corriger le tir sans impacter les performances de ses puces. Reste à savoir si ces conditions ont une quelconque valeur légale...