Patrick Drahi est un homme occupé. Pilotant déjà le rapprochement entre SFR et Numericable, il vient d'entrer en négociations exclusives avec Omea Telecom pour le rachat de l'opérateur mobile virtuel Virgin Mobile qui se cherche un repreneur depuis plusieurs mois.

Mais l'homme d'affaires s'intéresse également au sort du journal Libération, en difficultés financières et en quête de l'investisseur qui lui redonnera une bouffée d'oxygène. Patrick Drahi a déjà été approché pour un investissement dans le journal mais il tient à conserver certaines distances.

Patrick Drahi  Le journal Le Figaro indique qu'il a prêté 4 millions d'euros (déjà engloutis) et qu'il pourrait verser encore 14 millions d'euros.

Comme Xavier Niel, patron du groupe Iliad / Free, déjà présent au capital du Monde et du Nouvel Observateur, Patrick Drahi souhaiterait prendre une participation dans Libération...mais sans être visible et directement impliqué.

Il aurait jusqu'au mois de juin pour décider s'il participera au refinancement du titre et il réfléchirait sur la meilleure façon de le faire, entre prêt accordé à un administrateur actuel ou financement via une fondation pour gérer le destin du journal sans que son nom y soit trop associé, avec toutes les complications que cela entraîne en terme d'image.

Le Figaro souligne que la façon dont sera apporté l'argent pourra avoir des conséquences sur l'emploi : si Patrick Drahi investit directement et devient actionnaire majoritaire, une clause de cession pourra être exercée par les journalistes.

En cas de prêt à un administrateur déjà en place, cette clause ne peut être activée et un plan de départs volontaires touchant une cinquantaine de postes sera déclenché. En attendant de trouver un nouveau directeur de la rédaction connaissant le métier traditionnel mais aussi le numérique.

Source : Le Figaro