L'enseigne The Phone House ne survivra finalement pas à l'arrêt de la distribution des forfaits mobiles de Bouygues Telecom puis d'Orange, même si ce dernier avait promis de maintenir son contrat jusqu'à fin 2014 au lieu de la fin de l'année.

Mais ce prolongement a été considéré comme un sursis plutôt qu'un élément permettant d'assurer le modèle économique de l'entreprise qui, après revue stratégique, estime qu'elle n'est plus en mesure de survivre sur les nouvelles bases imposées.

Phone House  La filiale du revendeur américain Best Buy annonce donc qu'elle va mettre un terme à ses activités de distribution en propre en France, avec la fermeture progressive de ses boutiques d'ici 2014.

Un plan de sauvegarde de l'emploi avait déjà été mis en place en 2012, prévoyant des suppressions d'emploi et des fermetures de boutiques mais les incertitudes autour du contrat négocié avec Orange l'avaient mis en pause.

The Phone House emploie 1200 salariés, dont 900 en boutiques et l'heure est maintenant aux tentatives de sauvegarde des emplois. La reprise de boutiques peut intéresser certains opérateurs ou d'autres acteurs de la distribution, même si la tendance est plutôt à la réduction de ce circuit de distribution.

Face au développement des forfaits sans engagements et de la vente sur le Web, il devient difficile de rentabiliser les boutiques, aux coûts fixes importants. Les opérateurs mobiles commencent à repenser leur rôle en donnant la priorité au conseil et au suivi des clients plus qu'à la vente directe.

Et si l'enseigne imaginait cherchait elle-même à revoir son modèle en s'appuyant sur la vente de matériels et d'accessoires, le projet n'a pas semblé assez solide pour compenser la défection des opérateurs.

A noter que Best Buy a annoncé son intention de mettre fin à sa présence en Europe en cédant les 50% de sa participation dans The Phone House pour 500 millions de livres sterling à Carphone Warehouse, qui en détient l'autre moitié.