Piratage : Hadopi constate mais sanctionne rarement

La Commission HADOPI peine toujours à faire preuve de son efficacité face au piratage en France. De plus en plus critiquée il faut admettre que l'institution placée sous perfusion constate bien les actes de piratage, mais ne sanctionne que très rarement.
La réponse graduée mise en place par le gouvernement à travers la création de la commission HADOPI il y a 9 ans de cela manque toujours à ses objectifs : le piratage en France n'a fait que progresser au fil des années et si la croissance s'est réduite, c'est avant tout du fait des offres lancées par certains acteurs comme les plateformes de SVOD.
En théorie, la procédure établie par HADOPI est simple : quand un internaute se fait repérer en train de télécharger du contenu piraté sur Internet, il reçoit un premier email l'invitant à stopper ses activités. En cas de récidive dans les 6 mois, un deuxième email accompagné d'un courrier en accusé de réception rappelle à l'ordre avant un troisième qui prévient que des poursuites pénales peuvent être entamées...
Dans les faits, la situation est bien différente. Ainsi, en 9 années d'exercice, ce sont seulement 910 utilisateurs qui sont allés jusque dans les tribunaux. Et là encore, dans le pire des cas la sanction s'est limitée à un rappel à la loi. 232 cas ont été classés sans suite et 11 personnes ont été simplement relaxées...
Hadopi se défend en revendiquant d'autres chiffres : 710 000 emails envoyés aux pirates depuis le début de l'année, 922 dossiers communiqués aux procureurs en 2017 et déjà 550 dossiers transmis par HADOPI au premier trimestre 2018.
Et si Hadopi n'arrivait déjà pas à faire sanctionner les pirates il y a 9 ans, la situation est encore pire aujourd'hui puisque rappelons que les techniques déployées par la commission ne ciblent que les utilisateurs des réseaux P2P qui sont largement délaissés depuis plusieurs années par les pirates au profit du téléchargement direct ou du streaming.
C'est pourquoi le travail des autorités se concentre désormais davantage sur les sites qui proposent l'accès aux contenus illégaux ainsi que sur les régies publicitaires qui leur permettent de dégager des revenus.
-
La fusion entre la Hadopi et le CSA est actée avec l'adoption définitive d'un projet de loi par le Parlement. Un super régulateur Arcom reprendra le flambeau, notamment pour la lutte contre piratage.
-
Le piratage de Sony Pictures amène son lot de surprise, et la publication des informations subtilisées au fil des jours étonne par l'ampleur du piratage qu'elle sous-entend, mais aussi par leur contenu.
Vos commentaires Page 1 / 5
Oh putain ils ont osés !
Hadopi en 2018
ça ne change toujours rien à ma vie.
Premium
alors que comme dit dans le commentaire, avec l'explosion des offres SVOD, bah le piratage baisse ... oh bah ca alors, comme c'est bizarre et étrange, c'est juste ce que la communauté clame haut et fort depuis des dizaines d'années ... administration de merde
Le bilan carbone on en parle ?
Le vrai gagnant de tout ça c'est notre cher T.LHERMITTE
en 2014 et sans les frais pour les FAI entre autres:
https://www.nextinpact.com/news/89314-la-hadopi-en-quatre-ans-c-est.htm
Premium
Pour ma part, je préfère être sanctionné par un rappel à la loi qu'une amende à 10 millions, et je suis donc très content de ce qu'on a aujourd'hui
Hadopi : d'ici sa fin en 2022, l'autorité aura coûté plus de 100 millions d'euros au contribuable,....!!!!!!!!!!!!
https://www.developpez.com/actu/144403/Hadopi-d-ici-sa-fin-en-2022-l-autorite-aura-coute-plus-de-100-millions-d-euros-au-contribuable-du-gaspillage-de-ressources/
Sauf que si ton rappel a la loi ne sert à rien alors autant ne rien faire. C'est plutôt les dépenses inutiles qui choquent avec la Hadopi en plus de son inutilité parce-que depuis bien longtemps le problème pourrait être solutionné et pas juste étouffé avec une offre légale adaptée.
Merci !
http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2016/04/29/32001-20160429ARTFIG00219-des-deputes-votent-la-mort-de-la-hadopi-pour-2022.php