C'est de tradition à cette période de l'année pour la Motion Picture Association of America. Pour faire suite à une demande du Bureau du représentant américain au commerce, l'association de défense des intérêts de l'industrie du cinéma aux États-Unis propose sa liste de " marchés les plus connus au monde pour le vol de contenu. "

Il est question de distribution illégale de films et séries via uniquement des marchés en ligne. C'est une évolution dans la mesure où auparavant, la liste soumise pouvait aussi contenir des marchés physiques.

Dans un communiqué, le patron de la MPAA pointe particulièrement du doigt le streaming illégal, et ajoute que " le vol de contenu en ligne nuit au succès économique du cinéma et de la télévision, menace les moyens d'existence de millions de créateurs, et nuit aux consommateurs en propageant des virus et malwares. "

Sans le faire paraître sur sa liste noire, la MPAA cite le nom du populaire lecteur multimédia Kodi. S'il n'est pas lui-même considéré illégal, la MPAA est chagrinée par le fait qu'il peut être " facilement configuré " pour diriger les utilisateurs vers des contenus pirates.

Sites de liens et streaming :

  • Fmovies.is
  • Gostream.is
  • Kinogo.club
  • MeWatchSeries.to
  • Movie4k.tv
  • Primewire.ag
  • Repelis.tv

Cyberlockers (téléchargement direct et streaming) :

  • Nowvideo.sx
  • Openload.co / oload.tv
  • Rapidgator.net
  • Uploaded.net
  • VK.com

Réseaux P2P et portails BitTorrent :

  • 1337x.to
  • Rarbg.to
  • Rutracker.org
  • ThePirateBay.org
  • torrentz2.eu

Sont également dans la liste des portails d'applications dites pirates (IpPlayBox.tv, MoreTV, 3DBoBoVR, TVPlus, TVBrowser et KuaiKan) avec une forte présence en Chine, des fournisseurs d'hébergement (Netbrella, Private Layer) et le réseau publicitaire WWWPromoter.

Les acteurs dénoncés par la MPAA ne se sont pas établis aux États-Unis. Le but est une pression diplomatique des États-Unis auprès de ses partenaires commerciaux pour les faire réagir.

Le mois dernier, une eurodéputée du parti pirate allemand a reproché à la Commission européenne d'avoir gardé dans ses cartons une étude selon laquelle, hormis pour les blockbusters récents, il n'y a pas de preuve que le " téléchargement illégal " a un effet négatif sur les ventes. La MPAA n'a sans doute pas entendu parlé de cette affaire.