Dans l'émission " Zone interdite " diffusée dimanche sur M6, le ministre de l'Intérieur a répondu à une question portant sur la faisabilité d'une police totalement incorruptible. Manuel Valls a déclaré que le " risque zéro n'existe pas ", tout en ajoutant que " la police est l'une des professions les plus contrôlées ". Il a ainsi fait référence à l'Inspection générale de la police nationale.

Manuel-Valls Le ministre souhaite par ailleurs une ouverture au citoyen. En ce sens, il a confirmé qu'une platerforme Internet sera mise en place : " Le citoyen va pouvoir saisir cette inspection pour faire en sorte que la déontologie, les valeurs qui sont celles de la police s'appliquent. C'est normal que l'on attende des policiers un comportement exemplaire. "

D'après l'AFP, cette plateforme Internet sera mise en place à partir de 1er septembre 2013. Elle est qualifiée de " plateforme nationale de signalement sur Internet ouverte à tous les citoyens " qui s'identifient. " N'importe quel citoyen pourra la saisir en cas de contestation, de bavure ou de corruption ", écrit l'AFP.

Porte-parole du premier syndicat de police en France ( UNITÉ SGP Police ), Nicolas Comte a déclaré sur RMC que de tels signalements sont déjà possibles pour Paris et sa petite couronne pour le citoyen qui peut saisir l'Inspection générale des services :

" On n'a pas de problème avec la transparence. […] On craint que le fait que ce soit par Internet fasse exploser le nombre de signalements et que parmi les signalements il y ait des choses qui soient sérieuses et d'autres beaucoup moins. "

Pour Synergie Officiers, le second syndicat des officiers, la réaction de Patrice Ribeiro au Figaro a été plus tranchée :

" Une plate-forme Internet de délation anti-flics ? Mais ce sera le défouloir ! Aucun syndicat de policiers digne de ce nom ne va laisser passer un tel message de défiance vis-à-vis de nos collègues. "