Invité ce matin de l'émission " Bourdin Direct " sur RMC et BFM TV, Mouhnir Majoubi a notamment été interrogé sur la manière d'empêcher les mineurs d'avoir accès à la pornographie en ligne. Le secrétaire d'État au Numérique a indiqué que c'est un sujet sur lequel le travail est en cours.

Depuis un an, plusieurs possibilités techniques voire législatives ont été analysées afin de bloquer l'accès aux sites pornographiques pour les mineurs. Mounhnir Majoubi parle d'un " fléau " et s'inquiète de son impact sur le développement psychologique des mineurs.

Trois solutions se dégagent autour du contrôle de l'âge. Une solution s'appuie sur la carte de paiement ou la vérification d'une empreinte de carte de paiement avant de se connecter à un site pornographique. Une autre solution repose sur une carte à gratter à aller chercher chez le buraliste.

De telles pratiques ont déjà été initiées dans certains pays, mais le secrétaire d'État reconnaît que chaque solution a ses propres problèmes. Il semble plus favorable à une troisième solution reposant sur un tiers de confiance pour laquelle une analyse en profondeur a été poussée.

" Il y a la solution qui imposerait de contrôler l'âge avant d'arriver sur une plateforme avec un tiers de confiance, c'est-à-dire quelqu'un à qui on devra montrer sa pièce d'identité. […] Une entreprise vérifierait votre âge. […] Le site pornographique ne connaîtra jamais votre identité. Un site ne sera pas qu'il y a eu une connexion sur le site pornographique. "

Dans un entretien au journal Le Monde fin 2018, Mounir Mahjoubi avait déjà mentionné cette piste du tiers de confiance pour certifier qu'un internaute est majeur. " Le tiers de confiance est une option crédible, parce que c'est une option qui est testée ailleurs. Mais l'État ne va pas demander une pièce d'identité pour aller sur des sites pornos. "

Le secrétaire d'État au numérique souligne travailler avec celui à la protection de l'enfance, Adrien Taquet, sur ce sujet. Il est prévu de réunir les associations de protection de l'enfance et les professionnels du secteur afin de discuter des solutions, et il n'y aura pas forcément besoin d'un texte de loi.