Un député interroge sur la pornographie en accès libre sur Internet

Un député centriste questionne la ministre des sports et de la jeunesse au sujet de la pornographie en accès libre sur Internet et des actions qu'elle compte mener.
Dans une question écrite au gouvernement repérée par PC Inpact, le député Stéphane Demilly de l'Union des démocrates et indépendants s'adresse à la ministre des sports et de la jeunesse au sujet de l'accès à la pornographie sur Internet.
Il évoque la " protection des jeunes " et une " politique de prévention efficace contre la pornographie en accès libre sur Internet ". Le député de la Somme souhaite ainsi connaître les mesures en ce sens que la ministre compte prendre.
Pour étayer sa question, il cite des chiffres d'un rapport du chef du pôle gynécologie obstétrique du CHU de Strasbourg :
" 80 % des garçons de 14 à 18 ans et 45 % des filles du même âge ont visionné un film porno dans l'année. De plus, d'après ce rapport de février 2012, 30 % des consommateurs de pornographie seraient âgés de treize à quatorze ans. Un tel phénomène représente un réel danger pour un public fragile et influençable. "
L'auteur de ce rapport, le professeur Israël Nisand, alerte sur les conséquences d'une exposition à la pornographie pour les enfants et en particulier sur l'image dégradée donnée de la femme. Dans un entretien accordé en septembre 2012 au quotidien La Montagne, il déclarait :
" Aujourd'hui il est possible de regarder la pornographie la plus hard sur Internet sans débourser un centime. Je demande à l'État et à la loi d'interdire la diffusion d'images pornographiques sans que l'on soit obligé de donner un numéro de carte bancaire. Sinon, c'est comme si l'on mettait la cocaïne en distribution libre sur la place publique. "
Le débat soulevé fait écho à la situation au Royaume-Uni sur la régulation de la pornographie en ligne accusée par le Premier ministre David Cameron de " corrompre la jeunesse ". Un projet de loi vise à bloquer par défaut l'accès à du contenu pornographique en ligne à moins d'une demande explicite auprès du fournisseur d'accès à Internet.
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La société TrueDialog est actuellement pointée du doigt pour ses manquements en termes de sécurisation des données : pendant une durée inconnue, plus de 600 Go de SMS d'utilisateurs ont été proposés en accès libre sur Internet.
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Le Massachusetts Institute of Technology est et a toujours été une université précurseur et à la pointe des nouvelles technologies.
Vos commentaires Page 1 / 2
Pourquoi nos crétins de politiciens n'y trouvent à redire ?
Le petit buraliste c'est un bon gars et l'internet c'est le diable ?
Toutes les petites boites qui se cassent la gueule pour cause de multiples taxes, c'est quand même plus urgent que du porno.
Décidément ce pays est tombé bien bas.
T'en fais pas, ils arriveront à faire le lien entre le porno en libre accès et la baisse du pouvoir d'achat, ne les sous-estime pas !
(En plus ya un manque à gagner quant à l'augmentation de la TVA)
Comparer un truc du genre playboy et ce qu'on peut voir sur Internet c'est débile.
Sauf que sur internet, à l'exception des sites véreux, le porno te saute pas à la gueule, alors que chez pas mal de buralistes ou kiosques à journaux (voire dans les pubs) si...
Mouais. Je rejoindrais plutôt lapopudesrezos. Chez les buralistes, l'accès reste très limité et il faut payer pour aller au-delà. Sans parler que (en général) les revues les plus hard ne sont pas mises en évidence, et que même celles-ci sont bien en-deçà de ce qu'un ado peut trouver sur le Net en sachant simplement se servir de Google. Et c'est un euphémisme. N'oublions que tout ado normalement constitué sera naturellement à la recherche de ça. Comment l'en blamer ? Ce n'est pas une raison pour minimiser le problème, en tant qu'adultes responsables.
Se poser de sérieuses questions sur le problème est donc plus que normal pour nos politiques, je trouve. Mais encore une fois comme l'a dit lapopudesrezos, chercher à légiférer (à l'échelle nationale en plus, quelle connerie) sur le sujet ne fait que prouver l'inculture crasse de nos politiques pour l'univers du Net. Et je le rejoins aussi sur le fait que même si vouloir limiter l'accès à des portions du Net peut être justifiable dans certains cas comme celui-ci, c'est aussi s'exposer au risque de corrompre le réseau des réseaux dans sa philosophie initiale. Si tant est qu'elle ait encore une réalité à l'époque où le Net est avant tout le règne de la publicité, de la désinformation et souvent de l'expression lâche des pulsions individuelles sous couvert d'un anonymat relatif.
Vaste sujet. Bien plus sans doute que ce Stéphane Demilly ne le comprend.
On est à 2 doigts du point Godwin.
Oh et puis allons-y : "Si on peut regarder du porno sans donner de numéro de carte bancaire (HS : dites voir, il n'aurait pas des actions dans l'industrie porno à tout hasard ce députe ?), c'est comme si on mettait une balle dans la tête à un enfant en sautant partout tout nu autour d'un feu, hurlant à la gloire d'Hitler et saignant le cochon à l'aide d'une croix gammée en fer rouillé. Si si, je vous jure ! C'est exactement pareil !"
[quote] T'en fais pas, ils arriveront à faire le lien entre le porno en libre accès et la baisse du pouvoir d'achat, ne les sous-estime pas ! [/quote]
Vu comme c'est parti je dirais plutôt "le lien entre le porno en libre accès et le terrorisme".
D'ici qu'une étude établisse un lien entre la consommation de pornographie et une propension à poser des bombes...
A titre personnel ça ne me pose pas plus de problème que ça que de vouloir mettre un cadre juridique pour éviter que des gamins de 10 ans ne puissent en un clic visionner "2 girls 1 cup", mais de là à dire que c'est comme la cocaïne, faut en avoir pris un bon rail pour sortir un truc pareil !
Ca discrédite totalement son propos.