En équipant ses facteurs de smartphones dans le cadre de son projet Factéo, La Poste visait à accélérer son fonctionnement : la facteur gérait d'un clic les accusés de réception, l'organisation de sa tournée, les réexpéditions, refus de colis, signatures... Autant d'éléments autrefois traités par d'autres services avec des lenteurs et une lourdeur qui pèse également sur les budgets de la Poste.

Mais aujourd'hui, les syndicats dénoncent cette " technologie mise au service de la réduction d'emplois". Face au gain de productivité généré par ces smartphones, la crainte de voir des emplois supprimés grandit chaque jour.

Factéo

Au début du mois de juin, les 250 smartphones déployés auprès des facteurs dans la région de Lisieux ont été récupérés par la Poste suite à une plante du CHSCT ainsi que du syndicat CGT qui critiquait " les conditions de sécurité et de santé physique et mentale des personnels concernés".

La Poste est désormais contrainte de commander une étude sur l'impact et les conséquences de la dotation de smartphones sur les conditions de travail des facteurs, et dans l'attente, ces smartphones ont été retirés des mains du personnel. Christophe Musslé, délégué CGT indique par ailleurs : " Le déploiement de ce téléphone et des applications qui vont avec permet à la direction de récupérer 6 minutes par jour et par agent. Ça représente 5,4 emplois à temps plein rien que sur la plaque de Lisieux, alors imaginez à l'échelle nationale."

Actuellement, la Poste a distribué 64 000 des 90 000 smartphones prévus d'ici la fin de l'année, le groupe indique par ailleurs que 92% des facteurs se disent satisfaits du fait de disposer de l'outil.

Source : Clubic