Deux niveaux disponibles

Le contenu de cette démo n'étonnera pas ceux qui ont eu la chance de l'essayer en avant-première à Devil May Cry 4 lors d'un salon d'envergure comme le Micromania Games Show. Cependant, il faut lui reconnaître, en dépit de son manque d'originalité, sa richesse. Deux modes sont proposés au joueur. Le premier lui donne dix minutes pour avancer le plus loin possible dans le nouveau monde des équipes de Capcom ; le second l'amène à rencontrer deux boss, celui de la glace et celui du feu.

Cependant, les plus rapides d'entre vous remarqueront que les deux dernières minutes du premier mode mèneront en fait à l'affrontement contre le duo Frost, les deux monstres glacials. Malgré cette petite déception, l'ensemble suffit pour se faire une idée générale du titre. Il permet à la fois de défier les fameux pantins présents depuis les débuts de la saga mais aussi de se mesurer à un boss gigantesque, le Berial, aperçu de nombreuses fois lors des divers évènements de jeux vidéo.


Une personne cruciale manque toutefois : Dante. En effet, le joueur ne contrôle uniquement Nero, Capcom préservant le mystère sur les possibilités de gameplay de son héros devenu culte. De nombreux points restent aussi obscurs comme le scénario, le lien entre les deux frères ennemis ou encore l'origine de la venue de tous ces troubles.

Une chose est certaine : Nero semble être inconnu des créatures de l'enfer. Berial, le "dragon de feu", le remarque puisqu'il est étonné par la force de son bras très spécial, le Devil Bringer. Cet étonnement de la part des adversaires rappelle directement les opus précédents lorsque la puissance de Dante leur évoquait le redouté Sparta.

Nero, le nouveau venu

Lorsque Capcom a révélé la venue d'un nouveau personnage, Nero, le frère de Dante, l'inquiétude était justifiable. Comment "remplacer" (Dante est également jouable au cours du jeu) le charisme du massif héros à la cape rouge ? L'éditeur-développeur a trouvé la solution : inventer une figure différente et complémentaire. L'idée du Devil Bringer, brillante, a de quoi rassurer...

Assurément, Dante et Nero ne se joueront pas de la même façon et il y a de grandes chances que ce dernier soit le plus accessible des deux. La puissance de son bras est juste phénoménale, capable d'attirer les ennemis vers soi en l'allongeant, de jeter en l'air l'imposant Berial ou encore de saisir comme un oreiller l'un des deux Frost pour l'envoyer s'écraser contre un mur de glace.


Nero est donc bien du même sang que son frère et la rencontre entre les deux promet d'être excitante. De nombreuses surprises sont à prévoir tant au niveau du scénario que des pouvoirs à débloquer pour défier des adversaires à la taille toujours plus surréaliste comme en atteste les images.

Devil May Cry 4 risque d'ailleurs d'être un jeu difficile. Le mode normal demandera une véritable connaissance des points faibles des boss pour en venir à bout. Malgré son aspect bourrin, Nero, dans cette démo, doit se manier avec intelligence afin de ne pas finir brûler par le Berial. Le challenge paraît être au rendez-vous et c'est une bonne nouvelle pour un jeu de ce genre !

Une mise en scène et une esthétique sans faille

L'une des nombreuses qualités de Devil May Cry est sans conteste sa mise en scène : toute personne ayant joué au premier opus se rappelle avec émotion des séquences cinématiques rythmées et pleines d'humour. Pour les non-connaisseurs, cette série est, en effet, emplie de drôlerie. L'arrogance de son héros Dante, la plupart du temps dix fois plus petit que son adversaire, amenait à des situations pour le moins originales.

Capcom, à travers cette démo, semble vouloir montrer que l'esprit de la série n'a pas disparu malgré la présence de Nero, son personnage inédit : d'une part car une simple touche permet de narguer l'ennemi que l'on a en face (il le salue pour mieux se moquer de lui) et d'autre part car la rencontre avec le Berial est un modèle du genre. Nero muni de sa petite épée arrête l'immense objet métallique enflammé du démon avec un petit sourire dans le coin !


Cet aspect grand spectacle se traduit par une esthétique et une partie graphique de qualité.  L'architecture des décors est travaillée, les plans fixes imposés bien choisis, les couleurs correctement associées, les textures fines, les effets spéciaux comme le feu ou ceux des attaques spéciales (notamment lors de la rencontre contre le Berial) stupéfiants de beauté : en clair, Capcom remplit son contrat avec ce premier épisode next gen.

Quelques défauts sont malheureusement à noter : l'animation est un peu rigide et Nero ne se meut pas avec autant de grâce que l'on aurait pu le penser, quelques pointes d'aliasing sont présentes et le design des ennemis, à la vue de cette démo et des images distillées, fait appel à des figures déjà vues. L'unique gros défaut de ce nouvel opus serait ainsi de n'être qu'un patchwork, sublime certes, de situations aux univers visuels très différents et aux boss peu originaux. Contrairement au premier opus qui se déroulait dans un unique château, frappé par une cohérence visuelle indéniable, ce quatrième épisode en l'espace de cinq minutes nous fait passer du froid (Frost) au chaud (Berial). Cette radicalité créera peut-être une polémique mais le gameplay aiguisé de ce Devil May Cry 4 mettra sûrement tout le monde d'accord.

Devil May Cry 4 est attendu pour le 8 février sur PS3 et Xbox 360  et courant février pour le monde du PC.

Galerie d'images