Ce matin, RTE (Réseau de Transport d’Électricité ; filiale d'EDF) a présenté son nouveau bilan prévisionnel. Il explore les scénarios d'évolution du mix électrique entre 2018 et 2035, tout en assurant la sécurité de l'approvisionnement en électricité.

Pour RTE, il sera " difficile de combiner l'objectif pour 2025 de 50 % de nucléaire dans la production d'électricité fixé par la loi de transition énergétique, et la réduction des émissions de CO2 du secteur électrique. "

Selon le scénario étudié par RTE, il faudrait fermer 23 à 27 réacteurs nucléaires pour atteindre cet objectif en 2025, avec dans tous les cas la mise à l'arrêt de réacteurs n'ayant pas atteint les 40 années de fonctionnement.

Cela " conduit systématiquement à une augmentation des émissions de CO2 du système électrique français. " Ces émissions " atteignent des niveaux compris entre 38 et 55 millions de tonnes de CO2 par an ", écrit RTE en évoquant le développement de nouvelles centrales à gaz et le maintien des centrales au charbon, dont la production augmente.

Au sortir du Conseil des ministres, Nicolas Hulot a déclaré qu'il sera " effectivement difficile de tenir l'objectif de ramener à 50 % la part du nucléaire d'ici 2025, sauf à relancer la production d'électricité à base d'énergies fossiles. " Hors, le ministre de la Transition écologique et solidaire réitère vouloir fermer d'ici 2022 des centrales à charbon pour lutter contre le réchauffement climatique.

En clair, la date de 2025 est à oublier. Nicolas Hulot demande de prendre le temps d'évaluer une date non pas raisonnable mais " réaliste. " Dans tous les cas de figure, il faudra que la croissance des énergies renouvelables suive.