S'il est vrai qu'Apple recrute dans le domaine de la conception de jeux comme en témoignent certains spécialistes, il faut rester prudent avec l'éventualité d'une console en finalité. Aujourd'hui, le marché de l'amusement intéractif occupe une place de choix dans chaque foyer : le salon. Et Apple, cantonné aux poches des ados avec ses différents I-pods, cherche la solution pour faire partie des challengers.


Un but, deux moyens

Prudente, la firme de Cupertino garde en mémoire un échec cuisant répondant au doux nom oublié de tous : Pippin. Leur "fabuleuse" console sortie dans les années '90 qui fut un bide retentissant malgré le partenariat avec Bandai. Aujourd'hui, Apple n'a guère que deux options pour investir nos living rooms. Soit continuer le perfectionnement de leurs appareils mobiles pour en faire des unités assez puissantes, raccordables aux équipements hi-fi du salon, aptes à faire fonctionner aussi bien jeux que vidéos haute définition. Un choix qui semble raisonnable vu l'implantation de la marque dans le domaine et les possibilités qu'offrent hardware et miniaturisation.

L'autre option, pour faire partie des robinets à médias que sont les nouvelles consoles, serait le développement d'une plateforme ludique estampillée Apple. Là, le terrain devient plus glissant avec les contraintes et douleurs qu'ont déjà supporté les constructeurs concurrents : des investissements lourds, longs à rentabiliser, opposés à une séduction qui reste à faire tant auprès des studios de développement pour nantir la plateforme de titres dignes d'intérêt que du public. Ce choix pourrait sembler définitivement kamikaze pour Apple... sauf si l'on repense aux différents projets récemment mis en route. Le MacMini d'un côté, militant pour une informatique familiale ultra simplifiée et la discrétion des unités centrales chez le particulier. La plateforme I-TV de l'autre, qui bien qu'encore fumeuse aujourd'hui, suit les tendances de contenu à la demande qui font vendre les consoles next-gen actuelles.

Dans tous les cas, Apple sent clairement que le juteux marché des "robinets à contenu" dont se délectent Microsoft, Nintendo et Sony est trop important pour être négligé. En restera-t-il pour autant simple spectateur ' Les mois prochains nous le diront.