viviane_reding_europe Souvenez-vous, lorsque les propositions de la Commission Copé pour financer les chaînes publiques ont enfin été révélées, Viviane Reding, Commissaire européenne aux Télécommunications, n'avait pas tardé à faire connaître son point de vue sur le sujet. Selon elle, taxer les opérateurs ne ferait que freiner un secteur des télécommunications en pleine croissance. Elle se disait même prête à intervenir si nécessaire.

Entre temps et malgré cette mise en garde, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a confirmé ses positions en donnant son feu vert pour toutes les propositions, parlant même d'une taxation des opérateurs supérieure à celle qui avait été préconisée par la Commission Copé, à savoir 0,9 % au lieu de 0,5 %.

Lors d'une récente entrevue accordée à nos confrères du quotidien financier Les Échos, Viviane Reding a tenu à enfoncer le clou. Selon elle, taxer les opérateurs ne va pas favoriser les investissements. De plus, les opérateurs répercuteront la taxe sur les prix des abonnements, ce qui ne favorisera pas l'accès des moyens de communication au plus grand nombre. Pour elle, le problème ne se situe pas au niveau du montant de la taxe, mais tout simplement du principe qui consiste à taxer un secteur qui se développe.

Mais s'il ne faut pas taxer les opérateurs, qui va devoir payer la note ? Les chaînes de télévision payantes en finançant leur propre concurrence ou, une fois de plus, les contribuables en réduisant toujours plus leur pouvoir d'achat ?