La découverte de Proxima b a été officialisée en août 2016 par l'Observatoire européen austral. Il s'agit de l'exoplanète connue la plus proche de nous, en orbite autour de Proxima du Centaure à 4,24 années-lumière de la Terre.
Proxima b a une masse de l'ordre de 1,3 fois celle de la Terre. Probablement rocheuse, elle est située dans la zone habitable de son étoile qui n'est pourtant qu'à près de 7,5 millions de km d'elle. À titre de comparaison, il y a 150 millions de km entre la Terre et le Soleil.
Proxima du Centaure est une naine rouge beaucoup moins lumineuse que le Soleil qui est une naine jaune, et avec une température peu élevée. Dans le cadre d'une planète potentiellement habitable, Proxima b pourrait être recouverte d'un océan de 200 km de profondeur selon des simulations.
Toutefois, une étude de la Nasa a ultérieurement conclu que cette exoplanète ne serait pas capable de retenir une atmosphère, exposant sa surface à des rayonnements stellaires nocifs. De quoi réduire son potentiel d'habitabilité.
Les choses ne s'arrangent pas pour cette habitabilité supposée. D'après une équipe d'astronomes qui se base sur des données du radiotélescope ALMA au Chili pour l'observation d'ondes millimétriques, l'étoile Proxima du Centaure a connu le 24 mars 2017 une éruption considérable.
Elle a augmenté la luminosité de l'étoile d'un facteur mille pendant dix secondes, sachant que l'on sait déjà que Proxima du Centaure a une forte intensité en rayonnements ultraviolet et X. " Il est probable que Proxima b a été bombardée par des rayonnements de haute énergie pendant cette éruption ", déclare Meredith MacGregor du Carnegie Institution for Science.
L'astronome ajoute que " sur des milliards d'années depuis la formation de Proxima b, des éruptions comme celles-ci pourraient avoir évaporé n'importe quelle atmosphère ou océan, et stérilisé la surface. "
Un plan B pour le premier voyage interstellaire ?
